L’humble « curé » du Borgo Pio, pape de l’Eglise universelle

ROME, Mardi 19 avril 2005 (ZENIT.org) – Des témoins rencontrés aujourd’hui par Zenit place Saint-Pierre ont confirmé le fait que le cardinal Ratzinger se rendait souvent au Borgo Pio – petite rue célèbre proche du Vatican, à deux pas de chez lui, sans escorte, sans garde du corps, sans jeune « monsignor » pour porter sa serviette, comme un simple « curé », le béret basque noir enfoncé sur la tête.

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Il se laissait aborder par qui s’approchait, comme cette passante âgée, heureuse d’échanger deux mots avec « Son Eminence », et avec laquelle il soutenait une conversation affable de plusieurs minutes.

Il s’arrêtait volontiers à bavarder avec le doyen de la salle de presse du Saint-Siège, Archangelo Paglialunga, répondant tranquillement à quelque demande que ce soit.

« On pouvait se promener et l’accompagner jusqu’à chez lui », confiait Giuseppe de Carli, vaticaniste de la Rai qui l’a interviewé.

Il avait choisi comme emblème épiscopal l’ours de Freising en souvenir de cet évêque de Freising dont le cheval avait été tué par un ours, sur la route de Rome et que l’évêque avait contraint alors à lui servir de monture.

Celui qui était devenu le préfet de la Doctrine de la foi, fut ensuite élu en 2002 par ses pairs doyen du collège cardinalice et ce 19 avril comme pape, disait se reconnaître dans cet « ours », cette « bête de somme » appelé à travailler « dans la vigne du Seigneur », comme il le disait ce soir dès ses premières paroles de la loggia des bénédictions. Mais c’est la « douceur » qui le caractérise le mieux, conviennent tous ceux qui l’ont rencontré.

Lors des visites ad limina des évêques de France, en 2004, les évêques ont souligné combien ils avaient apprécié leur visite à la congrégation pour la Doctrine de la Foi pour la façon dont on avait sollicité « leur point de vue », « écouté » leurs réactions, avant de déboucher sur des réflexions « éclairantes ».

« Mgr Defois, l’évêque de Lille, et plusieurs autres évêques ont fait part au cardinal Ratzinger lui-même des difficultés qu’ils rencontraient dans leurs diocèses dans l’accueil des divorcés remariés (accueil aux sacrements, catéchuménat…). Ces questions sensibles et d’autres ont fait l’objet d’un vrai débat. Ce n’était pas la langue de bois… », a témoigné le Père Georges de Broglie, vicaire général.

Un autre témoin cite « l’agréable surprise, lorsque le cardinal Ratzinger, qui préside la congrégation pour la doctrine de la foi, déclare, face à nos questions pertinentes qu’il n’est pas un oracle et qu’il compte sur les suggestions des conférences épiscopales pour prendre ses décisions ».

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ZENIT Staff

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