Le pape Jean-Paul II repose dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, ce que l’on appelle « les grottes vaticanes », à l’endroit où reposait naguère le bienheureux pape Jean XXIII : une dalle de marbre blanc à peine veiné de gris, une inscription en lettres d’or, devant une lampe dont la flamme vacille et vit, derrière, un pied verdoyant d’arums blancs, sous un relief d’une Vierge majestueuse à l’enfant, entourée de deux anges, du XIVe siècle, et dont le regard bienveillant veille sur les visiteurs. Simplicité de cette tombe voulue par le pape, à l’instar de Paul VI, en terre, et sans sarcophage ni monument.
Les journalistes ont été admis à se rendre sur la tombe du pape Jean-Paul II, en passant sous « l’arc des cloches », par une entrée directe aux grottes. Après la messe du cinquième jour des novendials, les cardinaux iront à leur tour se recueillir près de la tombe du pape. Les fidèles pourront à leur tour s’y rendre dès demain matin en passant par la basilique et en sortant par ce passage.
Ce sont plus de 6000 journalistes - toutes spécialités confondues - qui ont été accrédités près le Saint-Siège pour le dernier adieu à Jean-Paul II. Ils sont encore plusieurs milliers à Rome et à avoir visité cet après-midi la tombe du pontife romain. Ni téléphone portable, ni caméra, ni appareil photo : silence et recueillement.
Ils passaient devant la tombe de Paul VI, une simple dalle aussi, de marbre brun, puis le catafalque de Jean-Paul Ier, la tombe de Catherine Alexandra de Suède, et de la reine Carole de Chypre, avant d’arriver à celle de Jean-Paul II, plus proche de celle de l’apôtre Pierre, qui se trouve à un niveau inférieur. Celle des papes se trouvent au niveau de l’urne qui contient les palliums, sous l’autel de la confession, et que l’on aperçoit depuis la basilique.
Une fois dans la basilique Saint-Pierre, on peut pénétrer dans les grottes vaticanes depuis le pilier marqué par la statue de saint Longin, l’une des quatre statues entourant le baldaquin du Bernin. Il s’agit d’une vaste salle souterraine aménagée entre le pontificat de Grégoire XIII (1572-1585) et celui de Clément VIII. L’origine remonte à l’époque de la construction de la nouvelle basilique Saint-Pierre.
Le pavement fut en effet rehaussé d’environ deux mètres par rapport à la basilique de Constantin et on l’utilisa l’espace qui séparait les deux églises pour abriter les tombeaux, les sculptures et les mosaïques de l’ancienne basilique.
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Apr 12, 2005 00:00
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