Dans son homélie, le cardinal a témoigné qu’il avait perdu l’usage de la parole. « Il y a cinq ans, disait-il, j’ai été opéré à la carotide. Après l’intervention, je me suis réveillé muet à cause d’une erreur des médecins. Quelques jours après, le pape Wojtyla m’a invité à déjeuner. Il était très attentif à recueillir péniblement ce que je cherchais à dire avec une grande difficulté. A la fin, il s’est levé. Il s’est approché de moi et il m’a caressé longuement, du côté de la carotide en me disant: « Ne t’inquiète pas, tu guériras vite, le Seigneur t’aidera à retrouver la parole ». »
« Moi, continuait le cardinal, ému, je l’ai embrassé fort, comme un père, et il s’en est ému à son tour et m’a dit: « Merci ! ». »
Dans son homélie, le cardinal Marchisano a ainsi évoqué sa longue amitié avec Karol Wojtyla, commencée en 1962, lorsque le futur Jean-Paul II était évêque auxiliaire de Cracovie. « Il a toujours été très fraternel avec moi. Le Seigneur m’a accordé la grâce de connaître le pape de très près ».