Les religions pour la paix : le « Sinaï » rêvé par Jean-Paul II

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CITE DU VATICAN, Vendredi 8 avril 2005 (ZENIT.org) – Le Sinaï rêvé par le pape Jean-Paul II pour les enfants d’Abraham au cours du Jubilé de l’An 2000 s’est peut-être en quelque sorte réalisé ce vendredi matin sur la colline du Vatican qui a réuni les religions dans la paix lors de ses funérailles.

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Aux côtés des chefs d’Etat et des têtes couronnées, ce sont aussi les religions du monde qui sont venues rendre hommage au pape dont le message est sans équivoque : on ne peut utiliser le nom de Dieu et la religion pour faire la guerre, promouvoir la violence ou l’injustice.

Il a été le premier pape à les réunir, au nom de la paix, à Assise, en 1986, et en 2002 pour implorer la paix, don de Dieu.

II n’est pas inutile, sans les nommer tous, de donner une idée de qui s’est senti le devoir d’être là. Ces personnalités sont en quelque sorte une récapitulation vivante, un tour du monde, de l’action de Jean-Paul II, Successeur de Pierre, lui qui a reçu la charge de présider à la charité : « Pierre, m’aimes-tu plus ? », demande le Christ ressuscité.

Mais cette fois, ce sont eux qui viennent à lui, c’est lui qui les rassemble qui leur donne cette occasion de se saluer, et, avant la communion, de se donner un signe de paix. En cette année de l’Eucharistie, où il a fait entrer l’Eglise, il les rassemble autour du Corps du Christ réellement présent, et de son propre corps offert, endormi dans la mort, mais promis à la résurrection.

Parmi les délégués représentant le Judaïsme, on reconnaît celui que le pape nomme dans son Testament, le Grand rabbin émérite de Rome, Elio Toaff, et le Grand rabbin actuel, Riccardo di Segni, qui était accouru place Saint-Pierre à la nouvelle de l’agonie de Jean-Paul II. En tout dix-huit personnalités du judaïsme mondial : le grand rabbin israélien de Haïfa, Shear Yashuv Cohen, Israël Singer, président du congrès juif mondial, de France, le président du CRIF, M. Roger Cukierman, le président de Yad vaShem, Richard Prasquier, et le grand rabbin Michel Serfaty, délégué du consistoire de Paris pour les relations avec les Catholiques, enfin, le maestro Gilbert Levine qui avait dirigé le concert au Vatican pour la réconciliation entre juifs et chrétiens.

Vingt représentants de l’islam étaient présents, de l’islam en Italie, à Rome et Milan, des Druses d’Israël, de Russie, de Londres, des Etats-Unis, d’Arabie Saoudite, de Libye et de la prestigieuse université du Caire, Al-Azhar, qui a des relations privilégiées avec le Conseil pontifical pour le Dialogue interreligieux.

Etaient représentés aussi le bouddhisme japonais, de Genève, d’Italie et de Rome – sept représentants -, les sikhs d’Angleterre, et les hindous de Londres, enfin, un représentant de la Conférence mondiale des Religions pour la Paix qui a son siège au Japon : son fondateur avait été observateur au Concile Vatican II.

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ZENIT Staff

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