« Le cardinal Wyszynski est mort le 28 mai. On différa d’en donner la nouvelle au saint-père jusqu’à la messe du soir », se rappelle Mgr Dziwisz. En effet, le pape, au lendemain de l’attentat d 13 mai 1981, se trouve encore à l’hôpital Gemelli, et il commence à souffrir de la maladie virale contractée lors de la transfusion sanguine nécessaire pendant l’opération.
Mgr Dziwisz continue son récit: « Il en fut affecté, en s’efforçant de ne pas le laisser paraître. La messe fut dite pour le primat ». « Le dimanche, continue Frossard*, il s’associa aux funérailles du cardinal Wyszynski en suivant la radio, puis en disant sa propre messe en même temps que celle de Pologne ».
Les funérailles du cardinal ont été célébrées à Varsovie, place de la Victoire, au pied de la statue du maréchal Pilsudski, là où Jean-Paul II avait célébré la messe historique du 2 juin 1979. Lors de son homélie, les mots de « solidarité » et de « liberté » avait tout à coup déchaîné les applaudissements, premier coup de boutoir dans le « Mur » qui allait s’écrouler dix ans plus tard. Une dalle y commémore aujourd’hui ensemble la messe de Jean-Paul II et les funérailles du primat.
Anita Bourdin
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* Cf. André Frossard « N’ayez pas peur. Dialogue avec Jean-Paul II », Robert Laffont, 1982, pp. 341-342.