CITE DU VATICAN, Mardi 26 octobre 2004 (ZENIT.org) – L’Eglise reconnaît l’importance économique de l’impôt et déplore la fraude fiscale comme un manque de solidarité : l’impôt fait en effet l’objet de l’article 355 du nouveau Compendium de l’enseignement social de l’Eglise.
L’art. 355 se trouve dans le chapitre VII consacré à « La vie économique » et dans le paragraphe IV sur les « Institutions économiques au service de l’homme ».
« La récolte fiscale, dit cet article, et la dépense publique revêtent une importance économique cruciale pour toute communauté civile et politique : l’objectif à atteindre est une finance publique capable de se proposer comme un instrument de développement public et de solidarité ».
Le même article explique : « Une finance publique équitable, effective, efficace, produit des effets vertueux sur l’économie, parce qu’elle réussit à favoriser l’emploi, à soutenir les activités de l’entreprise et les initiatives sans but lucratif, et contribue à accroître la crédibilité de l’Etat en tant que garant des systèmes de prévoyance et de protection sociale, destinés en particulier à protéger les plus faibles ».
« La finance publique est orientée vers le bien commun lorsqu’il se tient à certains principes fondamentaux : le paiement des impôts [1] comme devoir de solidarité, de rationalité et d’équité dans l’imposition des taxes ; [2] la rigueur et l’intégrité dans l’administration et la destination des ressources publiques. [3] Pour redistribuer les ressources, la finance publique doit suivre les principes de la solidarité, de l’égalité, de la mise en valeur des talents, et à prêter une grande attention au soutien des familles, en destinant à ce but une quantité adéquate des ressources [4] ».
[1] Cf. Concile Vatican II, « Gaudium et Spes », 30
[2] Cf. Giovanni XXIII, » Mater et Magistra ».
[3] Cf. Pie XI, « Divini Redemptoris »
[4] Cf. Pie XII, Message pour le 50e anniversaire de « Rerum Novarum »; Jean-Paul II, « Centesimus Annus », 49; « Familiaris consortio », 45.