Le cardinal Martino souligne la « valeur pratique » de ce volume : « trouver dans un seul volume et présenté de façon systématique l’enseignement social de l’Eglise, avec ses sources bibliques, philosophiques, théologiques, et anthropologiques ».
Il ajoute : « Il y a aussi une valeur doctrinale puisque, non seulement il indique sur des sujets précis les textes officiels du magistère, mais il en tire aussi les conséquences, non sans des nouveautés ».
La première nouveauté, explique le cardinal Martino, c’est la « présentation systématique de tout le vaste enseignement, parce que jusqu’à aujourd’hui, cela n’existait pas, et elle n’avait pas été tentée au niveau officiel ».
Viennent ensuite, continuait le président de Justice et Paix, les « res novae » dans le monde du travail et de l’économie, en particulier pour ce qui concerne la mondialisation, la valeur de la famille en tant que réalité sociale, le rôle de la société civile dans la promotion du travail, d’un système économique sain, d’une correcte vitalité du système démocratique, la consommation et l’épargne, la guerre préventive, le fisc et la dépense publique, les nouvelles formes de propriété etc. »
Le volume est présenté avec un ample index analytique avec des dizaines et des dizaines de références, un index général, et des subdivisions, ainsi qu’un index des références.
« Après les quatre chapitres sur les fondements, il y a sept chapitres, explique le cardinal Martino, sur la famille, le travail, la vie économique, la communauté politique, la politique internationale, la sauvegarde de l’environnement, la promotion de la paix, et enfin un chapitre sur la doctrine sociale et l’action pastorale ».
Pour ce qui est des majeures préoccupations de l’Eglise, le cardinal Martino indique « fondamentalement, que l’homme, sa dignité, et ses droits fondamentaux soient toujours le but et la fin, jamais un moyen ou un instrument de la coexistence civile, sociale et politique. Cela se produit lorsqu’à la base de la vie économique et politique, nationale ou internationale, dominent le relativisme moral et l’opportunisme égoïste, au lieu de solides principes éthiques et des fondements rationnels indiscutables ».
Pour ce qui est de l’engagement des catholiques en politique, le cardinal insistait : « L’abstentionnisme et la désaffection pour tout ce qui concerne la vie sociale et politique sont d’autant plus nocifs pour le fonctionnement correct de la démocratie et constituent un manquement grave à la charité envers soi-même, et les autres. Il s’agit de l’une des pires formes d’égoïsme, d’ailleurs myopes et masochistes ».
Mais les catholiques connaissent-ils la doctrine sociale de l’Eglise ? « On note, explique encore le cardinal Martino, un intérêt grandissant pour le magistère de l’Eglise, et spécialement pour les documents du pape et des évêques dans le domaine social, mais il manquait de toute évidence un instrument adapté de consultation facile, et complète, sur l’enseignement de l’Eglise dans ce domaine. Un vide qu’à mon avis ce compendium va remplir adéquatement ».
« Le volume compte 319 pages, 25 pages d’index, 156 d’index analytique, 13 d’index général. Le prix est de 15 euro, un prix modeste pour six ans de fatigue inlassable », conclut le cardinal Martino.