Ukraine: Restitution "historique" de la résidence épiscopale à Lvov

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Message du pape, discours de Mgr Sandri

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CITE DU VATICAN, Vendredi 7 mai 2004 (ZENIT.org) – L’Ukraine a restitué à l’Eglise catholique l’ancienne résidence épiscopale catholique de Lvov, confisquée en 1945 par le régime stalinien.

L’Ukraine a restitué cette résidence officiellement, le 5 mai, au cardinal Marian Jaworski, archevêque de Lvov des latins.

Le substitut de la secrétairerie d’Etat, Mgr Leonardo Sandri était à Lvov pour la cérémonie de remise de la résidence: il y voit un « événement historique ». Il a ensuite présidé la messe dans l’église de Notre Dame de la Chandeleur. La cérémonie a eu lieu en présence du vice-premier ministre ukrainien M. Dmitro Tabatchnik et du nouvel ambassadeur ukrainien près le Saint-Siège, M. Grygorii Fokovych Khoruzhyi.

Jean-Paul II a adressé à cette occasion un message dans lequel il se dit « heureux que cette maison revienne après tant d’années à son propriétaire légitime ».

Il a indiqué que la résidence « servira l’Eglise de Lvov non seulement en tant que siège de l’archevêque et lieu de travail de ses collaborateurs, mais aussi comme centre de la Caritas, et d’autres institutions utiles au bien du bien-aimé peuple de Dieu de Lvov ».

Jean-Paul II a également souhaité « que les bonnes relations entre l’Eglise catholique des deux rites et les autorités de l’Etat et de la région, stimulent l’enrichissement culturel et spirituel de tous les citoyens d’Ukraine ».

Le représentant du gouvernement de Kiev a souligné, rapporte Radio Vatican, que l’Ukraine, indépendante depuis 1991, était engagée dans un processus de restitutions des biens confisqués aux communautés religieuses sous le régime soviétique.

Le cardinal Jaworski a fait remarquer, toujours selon la même source, que, par la restitution de cet édifice, les autorités ukrainiennes réparent un tort fait par le régime communiste soviétique non seulement à l’Eglise catholique mais à toute la société.

Mgr Sandri confiait au micro de Radio Vatican: « Je suis très heureux d’avoir été le témoin d’un événement historique, parce qu’après tant de persécutions, après tant d’injustices envers l’Eglise, s’accomplissent finalement ces gestes aussi importants que cette restitution de la résidence de l’évêque. Il y a vingt ans, qui aurait pu le penser ? Mais grâce à la présence de Dieu, à sa force, à sa grâce, les événements qui semblaient les plus difficiles à changer ont été changés. C’est aussi au nom du pape qui a été promoteur de ce changement en Europe, que je dis le bonheur de cet événement historique ».

Pour ce qui concerne l’avenir des relations entre l’Eglise et l’Etat en Ukraine, Mgr Sandri ajoute: « Je pense que c’est un geste très appréciable de la part du gouvernement ». « Nous espérons et nous sommes sûrs que d’autres gestes suivront non seulement à Lvov mais aussi en d’autres lieux en Ukraine où des églises et des édifices appartenant à l’Eglise ont été confisqués ».

Résumant son discours, Mgr Sandri disait: « J’ai appelé à l’espérance comme le Saint-Père l’a fait, lors de sa visite historique en Ukraine il y a trois ans, en 2001. Tant de souffrance, tant d’années de silence, de ténèbres, sans pouvoir voir la fin, et maintenant, la porte de l’avenir est ouverte, pour une nouvelle espérance. Certes, nous ne devons pas sortir de la domination du communisme athée pour tomber maintenant dans le matérialisme de la consommation, en perdant le sens de Dieu, le sens de la transcendance qui est notre raison de vivre, autrement nous vivrons dans un monde privé de sens. C’est pour cela que j’ai invité les Ukrainiens à s’ouvrir à cette espérance pour construire un pays imprégné des valeurs chrétiennes qui sont à la base de la nation ukrainienne ».

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ZENIT Staff

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