Une récente étude menée par l’Unicef a montré que sur 8000 avortements effectués après détermination du sexe au Maharashtra, 7999 concernaient des foetus féminins!
Dans ce pays, avoir une fille représente en effet un « gouffre financier », car au moment de son mariage, il est de tradition de constituer une dot astronomique sans espoir de retour, la fille « appartenant » ensuite à sa belle famille. Les fils, qui assurent financièrement les vieux jours de leurs parents, représentent donc au contraire une « valeur sûre ».
C’est pourquoi les filles, victimes d’infanticide, de malnutrition, de privation de soins, d’abandon et de « foeticide » grâce aux appareils à ultrasons, restent les moins désirées de la société.
Le gouvernement tente donc de trouver des solutions à ce fléau. Dans certaines régions, on a créé des maisons d’adoption où les parents peuvent déposer les petites filles. Des ONG, de leur côté tentent de venir en aide aux mères qui sont allées jusqu’à l’infanticide.