CITE DU VATICAN, Vendredi 27 juin (ZENIT.org) - Conversion radicale, ouverture docile au Saint Esprit, accueil des frères, telles sont les exigences d’une spiritualité de la communion évoquée par Jean-Paul II lors de l’audience accordée aux responsables des unions apostoliques italiennes du clergé et des laïcs.

Le thème de ce congrès est, "Vivre l'Eglise particulière comme modèle de communion trinitaire. La spiritualité diocésaine est une spiritualité de communion".
Faire de l’Eglise une école de communion, c’est donc ce que Jean-Paul II recommande en cette solennité du Sacré Cœur qui correspond aussi à la Journée mondiale de prière pour les prêtres instituée par le pape lui-même. Nous traduisons presque intégralement étant donné l’importance donnée à ce thème par Jean-Paul II (traduction rapide, de travail, à partir de l’original italien).

« Le Mystère de la communion trinitaire est, soulignait Jean-Paul II, le modèle le plus élevé pour la communion ecclésiale, j’ai voulu le répéter dans la Lettre apostolique Novo millennio ineunte, en rappelant que « le défi qui se présente à nous en ce début de millénaire » est justement celui-là : « faire de l’Eglise la maison et l’école de la communion » (cf. n. 43). Cela implique en premier lieu de « promouvoir une spiritualité de la communion » qui devienne comme un « principe éducatif dans tous les lieux où l’on forme l’homme et le chrétien » (ibid.) ».

« On devient expert en « spiritualité de communion », précisait le pape, avant tout grâce à une conversion radicale au Christ, une ouverture docile à l’action de son Esprit Saint, et un accueil sincère des frères. Que personne ne se fasse d’illusions, comme je le rappelais dans la Lettre apostolique déjà citée, « sans ce chemin spirituel, les instruments extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose. Ils deviendraient des appareils sans âme, des masques de communion plus que ses moyens d’expression, et de croissance » (ibid.) ».

« Si par conséquent, l’efficacité de l’apostolat ne dépend pas seulement de l’activité et des efforts d’organisation – pourtant nécessaires – mais en premier lieu de l’action divine, il conveitn de cultiver une communion intime avec le Seigneur. Aujourd’hui, comme par le passé, ce sont les saints les évangélisateurs les plus efficaces, et tous les baptisés sont appelés à tendre à « ce « haut degré » de la vie chrétienne » (ibid., 31) ».

Et le pape s’adressait plus particulièrement au clergé : « Cela concerne à plus forte raison les prêtres qui, à l’intérieur du peuple chrétien revêtent des fonctions et des rôles de grande responsabilité. La Journée mondiale de prière pour la sanctification du clergé, que grâce à une heureuse coïncidence on célèbre justement aujourd’hui, constitue une occasion propice pour implorer du Seigneur le don de ministres pleins de zèles et saints pour son Eglise ».

Jean-Paul II citait l’exemple de saint Josemaria Escriva de Balaguer dont l’Eglise fêtait hier pour la première fois la fête liturgique, en disant : « Pour réaliser cet idéal de sainteté, chaque prêtre doit suivre l’exemple du divin maître, le Bon Berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Un saint de notre temps, Josemaria Escriva, écrit que « le Seigneur se sert de nous comme de torches » de façon à ce que sa lumière éclaire (…). « Il dépend de nous que beaucoup ne restent pas dans les ténèbres, mais marchent sur les chemins qui conduisent à la vie éternelle » (cf. Forgia, n.1). Mais où allumer ces flambeaux de lumière et de sainteté sinon au Cœur du Christ, fournaise inépuisable de charité ? Ce n’est pas par hasard que la Journée mondiale de prière pour la sanctification du clergé se célèbre justement aujourd’hui, en la solennité du Sacré-Cœur de Jésus ».

« Dans le Coeur de son Fils unique, le Père céleste, expliquait Jean-Paul II, nous a comblés de trésors infinis de miséricorde, de tendresse et d’amour – "infinitos dilectionis thesauros" -, comme nous le prions dans la liturgie d’aujourd’hui. Dans le Cœur du Rédempteur, « habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Col 2,9), dont nous pouvons puiser l’énergie spirituelle indispensable pour faire rayonner dans le monde son amour et sa joie ».

« Que Marie, concluait le pape, nous aide à suivre docilement Jésus qui nous répète constamment: « Venez à moi (…) et apprenez de moi car je suis doux et humble de Coeur, et vous trouverez le repos pour vos âmes » (Mt 11,29) ».