Tugdual Derville, délégué général de l’association, réagit: « Après avoir abandonné le débat parlementaire, on abandonne l’idée même qu’il faudrait y regarder de plus près. Comment justifier une pareille démission alors que les enfants sont de plus en plus nombreux à être confrontés à la pornographie, notamment du fait de sa banalisation télévisée ? La contre-enquête que nous conduisons actuellement avec l’Observatoire enfance violence et pornographie* révèlera prochainement l’étendue de ce constat. Une immense majorité de parents et de citoyens souhaitent pourtant protéger efficacement les mineurs de l’accès aux images pornographiques. Trois rapports publics successifs n’ont visiblement pas suffi à convaincre assez de députés. Nous ne nous découragerons pas car l’enjeu social rend un vrai débat incontournable ».
Il annonce une mobilisation: « Sur la base de ces conclusions, nos délégations locales vont reprendre contact avec les nombreux députés qui leur avaient assuré que le débat aurait lieu, M. Jacques Barrot, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, ayant lui-même pris cet engagement devant la représentation nationale le 12 décembre dernier (jour de l’examen de la proposition de loi « double-cryptage ») ».
* mis en place avec le CPDH et Fédération Familles Médias à l’occasion de la campagne de sensibilisation contre la pornographie à la télévision lancée en novembre 2002 (500.000 dépliants, 5.000 affiches, cf. le site www.sosenfance.org).