Le pape demande à la Convention européenne de ne pas rejeter la dimension spirituelle

Il encourage le processus d’intégration qui conjugue « unité et diversité »

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CITE DU VATICAN, lundi 13 janvier 2003 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II a encouragé avec enthousiasme le processus européen d’intégration, mais il a mis en garde contre le rejet de la dimension spirituelle de l’Europe qui pourrait exclure les croyants. Jean-Paul II rencontrait ce matin les représentants des 177 pays entretenant des relations diplomatiques avec le Saint Siège.

Le pape estime que « l’Europe d’aujourd’hui, à la fois unie et élargie », est un signe d’espérance.

« Elle a su abattre les murs qui la défiguraient. Elle s’est engagée dans l’élaboration et la construction d’une réalité capable de conjuguer unité et diversité, souveraineté nationale et action commune, progrès économique et justice sociale», a-t-il poursuivi.

« Cette Europe nouvelle porte en elle les valeurs qui ont fécondé, deux millénaires durant, un art de penser et de vivre dont le monde entier a bénéficié. Parmi ces valeurs, le christianisme occupe une place de choix dans la mesure où il a donné naissance à un humanisme qui a imprégné son histoire et ses institutions », a déclaré le pape.

C’est pour cela que « le Saint-Siège et l’ensemble des Églises chrétiennes ont insisté auprès des rédacteurs du futur Traité constitutionnel de l’Union européenne afin qu’y figure une référence aux Églises et institutions religieuses ».

La rédaction de la future Constitution est en cours. C’est la Convention européenne, forum ouvert à la société politique et civile présidé par l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing, qui en a la charge.

« Il nous paraît en effet souhaitable que, dans le plein respect de la laïcité, trois éléments complémentaires soient reconnus : la liberté religieuse dans sa dimension non seulement individuelle et cultuelle mais également sociale et corporative; l’opportunité d’un dialogue et d’une consultation structurés entre les Gouvernants et les communautés de croyants; le respect du statut juridique dont les Églises et les institutions religieuses jouissent déjà dans les États membres de l’Union », a affirmé l’évêque de Rome.

« Une Europe qui désavouerait son passé, qui nierait le fait religieux et qui n’aurait aucune dimension spirituelle serait bien démunie face à l’ambitieux projet qui mobilise ses énergies : construire l’Europe de tous ! » a-t-il déclaré.

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ZENIT Staff

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