Franciscains: Entre les deux camps, en tentant de "dialoguer avec chacun"

Appel à déposer les armes

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CITE DU VATICAN, Dimanche 7 avril 2002 (ZENIT.org) –  » Nous demeurons entre les deux camps en tentant de dialoguer avec chacun », explique le Fr Giacomo Bini, Ministre général des Franciscains, à propos de la situation à Bethléem. Il réclame une intervention internationale pour mettre fin à la violence et il confirme les requêtes des Franciscains présentées à tous les adversaires: « déposez les armes et nous, les frères, nous serons prêts à jouer le rôle de médiateurs, pour chercher ensemble la meilleure solution ».

Le P. Bini a en effet tenu une conférence de presse à Rome, à la curie générale de l´Ordre, le 5 avril étant donné qu les Franciscains sont responsable de la « Custodie » des Lieux Saints, et qu´une quarantaine de Franciscains sont pris entre deux feux à Bethléem. Soulignons qu´étant donné l´importance de ces déclarations, le Service d´Information du Vatican (VIS, cf. vatican.va) en a publié une synthèse.

« Il y a huit siècles, rappelait le Franciscain dans un communiqué, pour établir la paix, François d´Assise est allé désarmé rencontrer le Sultan d´Egypte, entre deux armées. Aujourd´hui 40 Frères Mineurs et 4 Franciscaines se trouvent sans l´avoir voulu dans la même situation. Ils vivent dans leur maison aux portes déjà éventrées, entourés de groupes armés, 200 combattants palestiniens dans le couvent et des chars israéliens au-dehors. Pour notre part, nous demeurons entre les deux camps en tentant de dialoguer avec chacun, de manière à éviter une issue tragique ».

Le P. Bini a rappelé que les Franciscains sont les custodes des Lieux Saints depuis le XIIIe siècle et qu´ils continueront leur mission auprès de ces « marques et symboles de foi et de piété, qui appartiennent à l´humanité toute entière ».

« Nos frères, indiquait le P. Bini, sont épuisés tant physiquement que psychologiquement, sans vivres vu que ces derniers jours ils ont partagé tout ce qu´ils avaient avec 200 ´occupants´. Malgré cela, ils ne peuvent quitter les lieux ».

Les religieux affirment que « qui a souffert ne peut s´attribuer le droit de faire souffrir autrui, car de cette façon il n´y aura jamais de solution ». Ils osent indiquer la voie du pardon: « C´est par le pardon que l´on construit un rapport, une communion, la paix. Nous crions à tous: déposez les armes! ».

Le P Bini a réaffirmé que « tous les Franciscains du monde, qui ont toujours accueilli, aidé et défendu les uns comme les autres, sont prêts aujourd´hui encore à être des médiateurs, ce qu´ils font déjà. Nous n´avons rien à perdre et aucun intérêt à défendre, sinon celui de la paix qui est un droit de tous ».

Aux dirigeants politiques, le P. Bini demande instamment de « revenir à la raison » et « d´abandonner le recours à la force ».

Aux hommes de bonne volonté, il demande de « collaborer » avec leurs frères et sœurs « en première ligne à Bethléem ». « Parlez, criez, faites votre devoir en vue de bâtir la paix », invite le ministre général.

Aux journalistes, il lance un appel: « Ne nous laissez pas seuls ». « Vous avez une grande importance, précise-t-il, une grande responsabilité et pouvez devenir des agents de la paix ».

« Tous les Frères Mineurs de par le monde, les contemplatives franciscaines et les laïcs franciscains » sont invités, concluait le P. Bini, « à ajouter, chaque jour, un temps de prière pour la paix », le 7 avril, ayant été déclaré par le pape Journée de prière pour la paix en Terre Sainte.

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ZENIT Staff

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