ROME, Vendredi 28 septembre 2001 (ZENIT.orgwww.genethique.org).
En Suisse, une loi de 1998, interdit la production d´embryons humains à des fins autres que leur implantation dans l´utérus d´une mère souffrant d´infertilité. Cette loi interdit donc aussi la recherche sur les cellules souches embryonnaires: c´est aujourd´hui l´une des plus strictes au monde.
A l´origine, cette loi voulait lutter contre le diagnostic pré-implantatoire, voire contre le choix du sexe de l´enfant à naître, et donc contre toute possibilité de dérive vers une nouvelle forme d´eugénisme.
Or, en juin dernier, deux chercheurs Genevois avaient demandé le soutien du Fonds national de la recherche scientifique (FNRS) pour importer des embryons des Etats-Unis.
Le FNRS, avant de donner son aval, a demandé son avis à la Commission nationale d´éthique (CNE), institution fondée cet été.
La loi qui n´a pas prévu ce cas, ne saurait s´opposer à cette importation mais Alex Mauron, membre de la CNE, rappelle que « bien que la Commission soit divisée, tout le monde était d´accord pour ne pas être devant un fait accompli ». Il appelle donc à un vaste débat afin de déterminer si « cette importation est éthiquement ou politiquement acceptable. »
La CNE souhaite interpeller les parlementaires afin qu´ils prennent position. De leur décision dépendra l´avenir de la recherche sur les cellules souches embryonnaires en Suisse.