CITE DU VATICAN, 13 juillet (zenit.org) – Le cardinal Achille Silvestrini, préfet émérite de la congrégation pour les Eglises orientales, a inauguré cet après-midi à Rome, une exposition sur la Vierge du Carmel: “La Vierge du Carmel devant les yeux du coeur”.
La famille du Carmel fête en effet cette année les 750 ans du scapulaire: les célébrations culmineront ave l’anniversaire du 16 juillet 1251. La Vierge aurait donné à S. Smon Stock le scapulaire de l’ordre à cette date, devenue celle de la fête de N.-D. du Mont Carmel.
L’expositon se trouve en l’église de Santa Maria Traspontina, rue de la Conciliation, non loin de Saint-Pierre. Elle retrace l’histoire du Carmel, à partir de la récente lettre de Jean-Paul II aux Carmes. Le pape a confié qu’il portait lui-même le scapulaire. N’a-t-il pas fait sa thèse sur Saint Jean de la Croix?
Radio Vatican faisait aujourd’hui un bref rappel des étapes des origines de l’ordre qui a, au moment de la réforme apportée par sainte Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, constitué deux branches principales, l’ordre ancien et les Carmes “déchaux”.
A l’origine, l’Ordre des frères de la bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel est né au XIIIe siècle, au Mont Carmel, actuellement en Israel. Une grotte y rappelle le souvenir du prophète Elie. Un groupe d’ancien croisés, décidés à servir Dieu en Terre-Sainte, s’intallèrent dans les grottes du Carmel, où ils menèrent une vie érémitique.
Entre 1209 et 1214, ils demandèrent au patriarche latin de Jérusalem, Albert, de leur donner une “formule de vie” qui fut ensuite approuivée par Rome. Mais en raison des situations historiques, les ermites furent contraints á quiter le Mont Carmel, en 1238, selon la tradition.
Arrivés en Europe, ils se répandirent rapidement et devinrent un des ordres mendiants aux côtés des Augustiniens, des Franciscains, des Dominicains, et des Servites de Marie. Ils se distinguèrent surtout par leur étude de la Sainte Ecriture et par leur dévotion mariale, ainsi que par la dimension contemplative de leur vie quotidienne.
Selon une pieuse tradition, c’est en 1251 que la Vierge serait apparue à S. Simon Stock, carme anglais, lui donnant le scapulaire comme signe de protection et de proximité. Le scapulaire est fait d’un morceau d’étoffe porté par-dessus l’habit religieux. Il s’est enrichi de signification au cours des siècles et sa forme s’est aussi adpatée au statut de chacun.
Les carmes y voient un signe de la protection de la Vierge et une invitation à vivre fidèlement en sa présence, avec les exigences concrètes que cette attitude suppose.
Pour le vicaire général des Carmes Déchaux, le P. Flavio Caloi, le scapulaire représente vraiment pour tous les Carmes le vêtement de la Vierge, “donné au Carmel comme signe de la maternité de Marie, de sa protection, de sa fraternité”.
Il confie au micro de Radio Vatican: “La pensée des deux pères généraux, Camillo Maccise et Joseph Chalmers, à propos du scapulaire est clair et suffisant: selon les saints du Carmel il implique l’intimité personnelle avec la Mère de Dieu et l’engagement à la prendre pour modèle de notre façon d’être disciples. Marie est notre patronne. Elle a protégé le carmel et lui a assuré la persévérance. Elle a montré par l’habit qu’elle était auprès de nous. Le scapulaire est donc considéré comme un habit qui nous rappelle notre habit baptismal, qui est de revêtir le Christ, et notre identité de membres de la famille de Dieu. Le scapulaire est une expression de notre confiance dans les attentions de la Vierge Marie. C’est l’un des trésors de la famile du Carmel et qui le revêt, en plus de s’attendre des faveurs de la Vierge, a aussi un lien avec Elle pour d’être revêtu de ses vertus”.