CITE DU VATICAN, Jeudi 28 juin 2001 (ZENIT.org) – Les personnes malades du sida doivent toutes être traitées d´une façon digne du Christ lui-même, disait en substance Mgr Javier Lozano Barragan, président du conseil pontifical pour la pastorale des agents de santé à la conférence de l´ONU sur le sida.
Lors de la journée conclusive de la conférence internationale, Mgr Lozano Barragan a insisté sur la prévention et sur les soins, rapporte Radio Vatican.
Mais, disait l´archevêque, cette maladie touche les problèmes des valeurs essentielles de la vie, et la forme la plus efficace » de lutte contre la maladie reste l´enseignement correct du sens de la vie, de l´amour, de la fidélité conjugale.
Mais le président du dicastère romain dénonçait aussi l´extrême pauvreté qui empêche les malades de payer les médicaments. Il a invité les entreprises à ne pas se fonder uniquement sur le profit.
L´archevêque a également demandé à la communauté internationale davantage de fonds pour combattre la maladie, promouvoir l´éducation, et l´information, éliminer la discrimination, soutenir les malades spirituellement.
Mais il faut aussi, disait Mgr Barragan, éliminer l´exploitation sexuelle liée au tourisme et à l´émigration, réduire le coût des médicaments, et prévenir la contagion entre la mère et l´enfant.
La conférence de l´ONU sur le sida s´est achevée sur un désaccord entre les pays membres sur la stratégie pour affronter l´urgence.
Etant donné l´opposition des pays islamiques, le texte ne fait plus référence à des groupes spécifiques comme les homosexuels, les toxicomanes ou les prostituées, ais s´adresse à toutes les « personnes à risque ». Les signataires s´engagent à développer des politiques nationales contre l´épidémie d´ici 2003, et à prendre des initiatives pour diminuer de moitié la contagion de la mère à l´enfant d´ici 2010 et distribuer des informations et des médicaments à des prix accessibles d´ici 2005.
Les députés américains ont commencé à débloquer 1,3 milliards de dollars pour la lutte contre le sida, faisant monter à 750 millions la contribution offerte au fond du secrétaire Kofi Annan.
Dans un premier bilan de la conférence, l´Observateur permanent du Saint-Siège à l´ONU, Mgr Renato Martino, s´est dit assez satisfait des résultats, non sans quelques réserves.