CITE DU VATICAN, Mercredi 27 juin 2001 (ZENIT.org) – Par trois fois, au cours de ce voyage de cinq jours, le pape s´est lui-même rendu aux lieux résumant symboliquement les plaies du XXe siècle, comme pour appliquer le baume de la prière sur ces blessures qui pèsent encore sur le présent et l´avenir des peuples d´Europe, et affirmer les vérités de leur histoire.
L´enseignement de ces cinq jours aura été une leçon d´histoire, aidant les Ukrainiens à récupérer une mémoire chrétienne et européenne, par delà de la mémoire polluée, morcelée, voire effacée par la propagande des dictateurs et blessée par les fautes commises et subies. Le pape joignait ainsi les gestes à la parole.
Samedi 23 juin, à son arrivée, et avant même de rejoindre le palais présidentiel, le pape a fait un bref arrêt pour se recueillir au monument du soldat inconnu en mémoire des six millions de soldats ukrainiens tombés au cours de la seconde guerre mondiale.
Dimanche 24 juin, après la rencontre avec les représentants des différentes Eglises et Organisations religieuses en Ukraine, Jean-Paul II a rendu hommage, au bois de Bykovnya, dans la banlieue de Kiev, aux victimes des répressions soviétiques des années Trente et Quarante. Devant le mémorial du massacre qui a fait 100.000 victimes, le pape a chanté le Salve Regina et il a récité le Requiem aeternam.
Lundi 25 juin, au terme de la Divine liturgie célébrée à Chayka, près de Kiev, le pape a visité le mémorial de Babiy Yar, qui rappelle les 200.000 victimes – dont quelque 120.000 Juifs, hommes, femmes et enfants – assassinées par les nazis. Le pape s´est recueilli e silence avant de réciter le De profundis. Parmi les personnes présentes se trouvait le grand rabbin de Kiev et de l´Ukraine, Jakob Dov Blaih.