CITE DU VATICAN, Dimanche 17 juin 2001 (ZENIT.org) – Un congrès International sur les discriminations dont sont victimes les médecins objecteurs de conscience sur la question de l´avortement est organisé au Vatican. L´agence Fides présente la rencontre.
En effet 140 spécialistes d´obstétrique et de gynécologie, provenant de 40 pays, se retrouvent aujourd´hui et jusqu´à mercredi prochain, 20 juin, sur le thème: « L´avenir de l´Obstétrique et de la Gynécologie : le droit humain fondamental à exercer la profession et à être formés selon la conscience ». Ils feront le point sur les discriminations dont sont victimes les médecins qui pratiquent l´objection de conscience face à l´avortement et à des pratiques contraire au respect de la vie humaine. Le pape Jean Paul II s´adressera aux participants, le 18 juin. Ce congrès est organisé par la fédération Internationale des Médecins catholiques (FIAMC), la » Maternity Care International « , en lien avec le Conseil Pontifical pour la Pastorale de la Santé.
« La pression se fait de plus en plus forte, dans le monde hospitalier et universitaire, sur les médecins catholiques, et en particulier sur les médecins contraires à l´avortement : le but est de leur faire accepter de pratiquer la stérilisation ou l´avortement, sous peine de marginalisation au plan professionnel. On note aussi dans le monde une forte baisse, chez les médecins catholiques et chez ceux qui ont choisi de défendre la vie, dans le choix, comme spécialisation, de la gynécologie et de l´obstétrique, ou d´études liées à la maternité », explique l´agence de la Congrégation pour l´Evangélisation des peuples.
« Les travaux, explique Fides, permettront de discerner les pressions exercées sur les spécialistes, pour les faire adhérer aux philosophies contraires à la natalité, et aux politiques qui dominent actuellement les pratiques en cours dans ces secteurs. Le Congrès veut étudier également les conséquences, pour la défense de la vie, qui découlent de la baisse sérieuse du nombre des spécialistes catholiques, ainsi que des initiatives pour faire face à cet état de choses ».
« Le problème de l´exercice du droit à l´objection de conscience dans la profession médicale, continue l´agence, est ressenti très fortement chez les obstétriciens et chez les gynécologues. En effet, les changements intervenus dans cette matière lors des 40 dernières années, après la diffusion de la contraception, de l´avortement, de la fertilisation » in vitro « , et des manipulations sur les embryons, ont créé un profond malaise. Dans le même temps, on voit augmenter les pressions de nature idéologique, politique et professionnelle, pour que les médecins renoncent à toute objection de conscience ou à toute forme de conflit moral. On voit ainsi se créer une forme d´ostracisme social vis-à-vis des spécialistes qui veulent rester fidèles à leur conscience et aux enseignements de l´Eglise. Le résultat est la baisse du nombre des spécialistes catholiques, ou de ceux qui sont opposés tout simplement à l´avortement, et l´on note des préoccupations graves pour ce qui concerne le respect de la vie humaine dans le monde sanitaire, face aussi au libre choix des femmes, à l´orientation morale, et à la pastorale du mariage et des familles. C´est pourquoi le Congrès étudiera le thème prévu du point de vue constitutionnel, légal, professionnel et éthique, mais aussi, avec les cardinaux et archevêques, sous l´aspect de la pastorale de l´Eglise Catholique. Des interventions libres sont prévues pour permettre d´exposer la situation dans les différents Pays du monde, et des situations personnelles particulières difficiles ».