CITE DU VATICAN, Mercredi 13 juin 2001 (ZENIT.org) – Le Ps 28 est le psaume de « l´immense puissance de Dieu » et du « charme » qui émane de l´intimité de la prière, expliquait en substance Jean-Paul II lors de la catéchèse de ce mercredi. C´est le psaume des « sept tons » et ensemble, de la voix soumise du Père qui parle de paix au cœur de l´homme.
Sept fois, disait le pape, résonne dans les versets de la prière le mot hébreu « qol », qui signifie à la fois « voix » et « ton ». Le psaume décrit le développement d´une tempête: un ouragan qui s´abat de la mer sur la côte, vers le Liban, en cassant les cèdres, et frappe le désert de Cadès.
Le pape expliquait la symbolique: « Les eaux de la mer, aux yeux de l´homme de la Bible, incarnent le chaos qui attente à la beauté et à la splendeur de la création, jusqu´à la corroder, la détruire, l´abattre. Donc, dans l´observation de la tempête qui se déchaîne, on a la découverte de l´immense puissance de Dieu ».
Mais à un certain moment, le psaume change d´intensité, c´est l´embellie, intérieure et extérieure. « Au bruit assourdissant des tons, dit le pape, succède l´harmonie du chant liturgique, à la terreur se substitue la certitude de la protection divine. Dieu, maintenant, apparaît « assis sur la tempête », comme « roi pour toujours », c´est comme le Seigneur et le Souverain suprême de toute la création ».
Une seconde symbolique succède à l´autre, aux foudres divines qui « surgissent dans l´histoire, provoquant la peur panique des pervers et des oppresseurs » succède le murmure de la voix de Dieu quand il s´adresse au cœur qui est à l´écoute. « C´est le charme qui émane de sa grâce, le mystère de l´amour qui se répand sur le fidèle, la sécurité sereine de la bénédiction réservée au juste. Jusque devant le chaos du mal, aux tempêtes de l´histoire, et à la colère même de la justice divine, le priant se sent en paix, enveloppé dans le manteau de protection que la Providence offre à qui loue Dieu et suit ses voies. A travers la prière, on apprend que le vrai désir du Seigneur est de donner la paix ».
A la fin de l´audience le pape a salué en particulier deux groupes de pèlerins. D´une part quelque cinq cents membres de l´Association nationale des anciens combattants et déportés et leurs épouses, qui fêtaient leurs cinquante ans de mariage: l´après-midi, ils étaient reçus par le président de la République Carlo Azeglio Ciampi.
Et d´autre part, l´Association nationale des pilotes et des chanteurs qui s´affronteront amicalement lundi prochain à Gênes dans un match de football, la Xe « Partie du Cœur », dont les bénéfices sont destinés à l´Afrique. On a vu en particulier le champion italien Max Biaggi arriver place Saint-Pierre sur sa moto. Les « parties du cœur » ont jusqu´ici recueilli quelque 70 milliards de lires, consacrés à des projets humanitaires.
Enfin, le pape a invité les fidèles à participer, demain, à Rome, à la célébration eucharistique du « Corpus Domini » et à la procession eucharistique « dans un acte de foi profond dans l´Eucharistie, qui constitue notre trésor le plus précieux ».