Russie: Xe anniversaire de la fin de la clandestinité catholique

Visite de Mgr Tauran sous le signe du dialogue

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CITE DU VATICAN, Vendredi 25 mai 2001 (ZENIT.org) – A un mois de la visite de Jean-Paul II à Kiev et Lvov, la visite de Mgr Tauran à Moscou est placée sous le signe du dialogue puisqu´il rencontrera les autorités civiles et l´archimandrite Hilarion, bras droit du métropolite Kyrill de Smolensk, lui-même chargé des relations étrangères du Patriarche Alexis II. Il rencontrera aussi des représentants de la communauté luthérienne et d´autres religions.

Mgr Jean-Louis Tauran, Secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, est arrivé hier, 24 mai, en visite à Moscou, à l´occasion du Xe anniversaire de la fin de la clandestinité catholique. Il y restera jusqu´à dimanche. Il y est l´envoyé spécial de Jean-Paul II.

Il y a dix ans, la nomination d´une hiérarchie catholique en Russie avait fait l´effet d´une bombe dans le monde orthodoxe russe. Le pape nommait des « administrateurs apostoliques », et non pas des évêques pour éviter de heurter. Mais la décision n´avait pas été communiquée au patriarche qui a considéré cette décision comme un signe de la volonté catholique de « prosélytisme » en « terre orthodoxe ».

Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, Administrateur apostolique de la Russie d´Europe septentrionale, rappelle aujourd´hui au micro de radio Vatican qu´il n´y avait, en 1991 que 10 paroisses catholiques dans toute la Fédération de Russie, 8 prêtres, 4 églises, 2 chapelles. Aujourd´hui, ce sont quelque 500.000 fidèles, répartis sur 220 paroisses, 215 prêtres (15 sont citoyens de la Fédération de Russie), et environ 230 religieuses (une Russe).

Le grand séminaire a été rouvert en 1993, à Saint-Pétersbourg, et Mgr Kondrusiewicz a ordonné les premiers prêtres catholiques, depuis 81 ans. Et les jeunes sont nombreux à participer à la liturgie, même si 40 % des paroisses n´ont pas de lieu adapté à la célébration de la messe.

L´Eglise catholique est présente en Russie depuis le XIIe siècle. C´est pourquoi Mgr Kondrusiewicz rejette l´accusation de « prosélytisme » dans une terre qui serait exclusivement orthodoxe. Il ajoute: « Nous reconnaissons tous les sacrements de l´Eglise orthodoxe. Il n´y a pas de raison de faire de cette polémique du prosélytisme ». Mais il reconnaît comme signe positif que cette accusation revienne moins souvent qu´il y a dix ans.

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ZENIT Staff

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