CITE DU VATICAN, Mardi 8 mai 2001 (ZENIT.org) – Un échange spontané entre le pape Jean-Paul II et le président Syrien Bashar Al-Assad, à l´aéroport de Damas, mettait ce matin un point d´orgue à ce pèlerinage de trois jour sur les pas de saint Paul.
Le pape Jean-Paul II était arrivé samedi dernier, 5 mai, à Damas, qu´il avait nommée d´emblée « la perle de l’Orient », il avait annoncé clairement: « Je viens en pèlerin de la foi ». Aujourd´hui, il a été raccompagné à son avion par le président Bashar Al-Assad.
Le président, jeune et grand, réglait son pas sur celui de son hôte âgé et courbé. A mi-chemin, ils se sont arrêtés, sur le tapis rouge. Tout semblait avoir été dit. Pourtant le président a voulu affirmer que le pape était toujours bienvenu dans ce pays, « votre pays », dit-il (nous traduisons d´après la directe fournie à Rome par Telepace). Comme en écho aux paroles du pape: « Le pèlerin que je suis s’est senti chez lui ».
Il ajoutait: « C´est aussi le pays de tout chrétien, et le pays de tout croyant, quelle que soit sa religion ». Une réponse aux protestations suscitées par son discours de samedi dernier: dans son discours d´adieu le président avait déjà repoussé directement les accusations « d´antisémitisme ».
A l´adresse du pape, le président ajoutait spontanément: « Vous pouvez demander ce que vous voulez à la Syrie, et directement à moi-même ». Le pape le remerciait le de ces « précieuses paroles », de son « accueil », plaisantant ensuite sur son âge et sur celui du président Assad: « Vous êtes certainement le plus jeune président que j´aie rencontré! »
Lorsque le pape Jean-Paul II est monté dans l´avion, le président a attendu, avec les membres de son gouvernement, que le Syr 1411 de la Syrian Air commence sa manœuvre pour faire un dernier signe de la main au pape et se retirer.