Alessandro Gisotti et Romilda Ferrauto @ ZENIT/Deborah Lubov

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Venezuela: "Une délégation a été reçue ce matin à la Secrétairerie d'État"

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Déclaration d’Alessandro Gisotti sur la médiation du Saint-Siège

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« Une délégation vénézuélienne a été reçue ce matin à la Secrétairerie d’État du Saint-Siège », confirme Alessandro Gisotti dans une déclaration publiée en quatre langues (italien, espagnol, anglais, français), ce lundi 11 février 2019. Il s’agit de deux envoyés du président auto-proclamé Juan Guaido.
Pour une solution juste et pacifique
Répondant aux questions des journalistes, le Directeur par intérim de la Salle de Presse du Saint-Siège, Alessandro Gisotti, a exprimé la sollicitude du pape et du Saint-Siège pour ceux qui souffrent de la situation de crise politique, sociale et humanitaire: « Une délégation vénézuélienne a été reçue ce matin à la Secrétairerie d’État du Saint-Siège. La proximité du Pape et du Saint-Siège, en particulier avec ceux qui souffrent, a été réaffirmée à cette occasion. »
Il a rappelé la nécessité d’une « solution juste et pacifique » et sans effusion de sang: « En même temps, a été exprimé le profond désir que soit trouvée de toute urgence une solution juste et pacifique afin de surmonter la crise actuelle, dans le respect des droits de l’homme, en recherchant le bien de tous les habitants du pays, et en évitant que le sang soit versé. »
Les délégués du président par intérim, Francisco Sucre, président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale, et Rodrigo Diamanti, représentant européen pour l’aide humanitaire, sont porteurs de lettres spéciales adressées au gouvernement italien, et au Vatican. Ils ont aussi été reçus par le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini.
La mission de ces deux représentants de l’opposition à N. Maduro était présentée ainsi, explique Il Sismografo: « Expliquez aux interlocuteurs le plan de transition pour le rétablissement de la démocratie au Venezuela grâce à des élections libres et transparentes ».
Malgré l’échec de 2016
Déjà, dans l’avion d’Abou Dhabi à Rome, le 5 février dernier, le pape François avait évoqué la possibilité d’une médiation, si les deux parties en présence en étaient d’accord. Il avait reçu une lettre du président Maduro. Le président Guaido en a ensuite appelé aussi au pape.
« Le pape s’est toujours réservé et se réserve la possibilité » d’offrir la médiation de la diplomatie vaticane au Venezuela, si tant est que cela correspond à « la volonté des deux parties », avait déclaré Alessandro Gisotti le 7 février 2019: il fallait évaluer « les conditions pour parcourir ce chemin ».
L’avant-veille, lors de sa conférence de presse de retour d’Abou Dhabi (Emirats arabes unis), le pape avait évoqué la situation : « J’ai su avant le voyage qu’une lettre de Maduro était arrivée avec le pli diplomatique. Je ne l’ai pas encore lue, nous verrons ce qu’il est possible de faire. Mais pour qu’une médiation soit possible, il faut la volonté des deux parties, que ce soit les deux parties qui la demandent. »
L’échec de la médiation de 2016 est dans toutes les mémoires. « Au Venezuela, le Saint-Siège a été présent au moment du dialogue où il y avait (l’ancien premier ministre espagnol) [José Luis Rodríguez] Zapatero et Mgr [Emil Paul] Tscherrig (alors nonce apostolique, ndlr), et ensuite c’est Mgr [Claudio Maria] Celli qui a continué. Et là, on a accouché d’une souris. Maintenant je vais voir cette lettre, je verrai ce que l’on peut faire. Mais à condition que les deux parties le demandent », a-t-il ajouté avant d’affirmer : « Je suis toujours disposé. »
Chapelet pour le Venezuela
La situation humanitaire du pays ne cesse de se dégrader, après l’auto-proclamation de Juan Guaido, président du Parlement et opposant au président Nicolas Maduro, comme président ad interim, le 23 janvier, après l’inauguration du second mandat du président Maduro, le 10 janvier. La crise a commencé en 2014.
Un « grand rosaire mondial pour le Venezuela » – auquel la femme de Juan Guaido, Fabiana Rosales participe – soutient par la prière les négociations actuelles.
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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