Card. Oswald Gracias @Vatican Media

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Synode pour l’Amazonie : l’Inde connaît "les mêmes problèmes", affirme le card. Gracias

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L’exploitation des peuples indigènes et la déforestation

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L’exploitation des autochtones et la déforestation sont des problèmes amazoniens présents en Inde également, affirme le cardinal indien Oswald Gracias, archevêque de Bombay, et père synodal nommé par le pape François au synode des évêques sur l’Amazonie (6-27 octobre 2019).
Le cardinal Gracias livre son regard sur les questions soulevées au synode à partir d’un point de vue indien dans une interview à Vatican News en anglais (Robin Gomes) du 19 octobre 2019.
Le cardinal est président de la Conférence catholique des évêques d’Inde (CBCI) qui rassemble les évêques indiens de rite latin et ceux des deux Églises de rite oriental : l’Église syro-malabare et l’Église syro-malankare. Il a été président de la Conférence des évêques catholiques d’Inde (CCBI) de rite latin pendant trois mandats et il a aussi été président de la Fédération des Conférences des évêques d’Asie (FABC).
Pour le cardinal Gracias, qui a écouté les différentes interventions du synode, l’Église est réellement « un seul corps ». Ce qui est ressorti avec force de ces interventions, selon lui, c’est « l’exploitation du peuple autochtone »: « Cela se passe aussi en Inde », affirme-t-il.
« Les Adivasis et les tribus sont notre peuple autochtone. On leur enlève leur terre. Une loi est en cours d’adoption qui les prive de leurs privilèges ». Le cardinal a expliqué que ces résidents d’origine n’ont pas de papiers en règle. Ils ne sont pas habitués à tout cela, mais ils vivent sur leurs terres depuis des siècles. « Tout à coup, quelqu’un vient leur dire qu’ils n’ont pas les papiers nécessaires et on leur confisque leur terre. »
Un autre aspect du synode qui a frappé le cardinal, c’est l’attention « passionnée » des évêques d’Amazonie pour « leur peuple pauvre qui souffre ». Les évêques sont « la voix des sans-voix »: ils « écoutent le cri du peuple contre la violence, l’exploitation, l’injustice et ils sont passionnément préoccupés pour leur avenir ».
Le cardinal a souligné que l’Inde a aussi le problème de la déforestation, mais « dans une moindre mesure » qu’en Amazonie où elle est endémique. En Inde, des entreprises reprennent le terrain, a-t-il dit, et « la couverture verte du pays diminue progressivement »: « Heureusement, le gouvernement a parlé de la nécessité de prendre soin du climat », mais, en réalité, les entreprises font autrement.
Seulement la troisième question soulevée au synode – la grave pénurie de prêtres dans la région amazonienne – ne concerne pas l’Inde, reconnaît le cardinal.
En outre, il a exprimé sa gratitude envers le pape François qui l’a nommé au synode parce qu’il apprend beaucoup sur les défis du peuple d’Amazonie qui sont « fondamentalement les mêmes », malgré les différences: « rendre présentes les valeurs évangéliques » et « rejoindre les pauvres dans les périphéries ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat
 
 
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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