Assise, basilique Saint-François - WIKIMEDIA COMMONS

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Six Prix Nobel de la paix à Assise avec le pape

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Et déjeuner des chefs religieux avec 25 réfugiés

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Six Prix Nobel de la paix participeront à la rencontre internationale « Soif de paix. Religions et cultures en dialogue », qui se déroulera à Assise du 18 au 20 septembre 2016. Le pape François et les chefs religieux présents partageront aussi un déjeuner avec 25 réfugiés, qui seront les hôtes particuliers de cet évènement.
Selon le site des franciscains d’Assise, les six Prix Nobel seront la catholique nord-irlandaise Mairead Maguire Corrigan (1976), l’ancien président de la Pologne Lech Walesa (1983), l’activiste américaine pour les droits de l’homme Jody Williams (1997), la figure du printemps arabe au Yemen, Tawakkul Karman (2011) ainsi que Hassine Abassi et Amer Meherzi, membres du quartet tunisien vainqueur du Prix Nobel en 2015.
Ces six personnalités engagées pour la paix interviendront notamment sur les thèmes du terrorisme et de l’avenir de l’Europe. Plus de 450 leaders religieux et représentants du monde politique et de la culture sont attendus pour ces journées organisées par les franciscains, le diocèse d’Assise et la communauté Sant’Egidio.
Lors de la présentation de l’évènement le 13 septembre au Vatican, Marco Impagliazzo, président de la Communauté de Sant’Egidio a annoncé parmi les hôtes de ces journées 25 réfugiés – 20 accueillis à Rome et 5 à Assise. Ils déjeuneront avec le pape et des chefs religieux le 20 septembre. Durant la cérémonie conclusive, une femme arménienne d’Alep réfugiée en Toscane, prendra la parole. De même des jeunes réfugiés lanceront un « appel de paix » depuis le parvis de la basilique Saint-François.
Mgr Domenico Sorrentino, évêque d’Assise, a précisé qu’en aucun cas il ne s’agissait d’une « salade d’expériences religieuses », mais d’un « chemin commun » sans « syncrétisme ou relativisme ».
Il a rappelé que la rencontre avait lieu trente ans après la première journée pour la paix voulue par Jean-Paul II le 27 octobre 1986, à l’occasion de l’Année internationale de la paix promue par l’ONU. Une initiative qui semble aujourd’hui « plus prophétique que jamais », a-t-il estimé.
La première rencontre fut suivie d’une deuxième en pleine guerre des Balkans, en 1993. Puis une autre eut lieu le 29 janvier 2002, après les attentats du 11 septembre 2001. Benoît XVI ensuite proposa une rencontre des religions pour la paix, à l’occasion du 25e anniversaire de la première rencontre, le 27 octobre 2011. Le pape allemand a invité aussi des non-croyants à y participer. Une intuition « géniale » selon le père Enzo Fortunato, directeur du Bureau de presse du Sacré couvent d’Assise.
« En ces temps difficiles Assise veut être une réponse, peut-être ‘la’ réponse, à la terreur et au terrorisme », a-t-il expliqué : « La faible force de la prière est pour nous la réponse à la force tyrannique de la terreur ».
Lors de ces trois journées où sont attendus le président de la République italienne Sergio Mattarella et le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée, ainsi que l’archevêque anglican de Cantorbéry Justin Welby, aura lieu un concert du violoniste Uto Ughi devant 12 000 personnes.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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