Saint Alberto Hurtado SJ, @ DP

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Saint Alberto Hurtado, jésuite du Chili : «Ma vie est une messe prolongée»

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Le pape se rend au sanctuaire du saint

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« La Messe est ma vie, et ma vie est une messe prolongée », disait saint Alberto Hurtado Cruchaga (1901-1952), jésuite chilien canonisé par le pape Benoît XVI le 23 octobre 2005. Le pape François va se recueillir sur sa tombe ce mardi 16 janvier 2018, à l’occasion de sa visite à Santiago du Chili, et avant de rencontrer la communauté des jésuites
Au début de son voyage apostolique au Chili, le pape François a cité les paroles du saint Alberto Hurtado dans son discours au Palacio de La Moneda, dans la capitale Santiago, où il a été accueilli par la présidente Michelle Bachelet et par les honneurs militaires. « Il convient de rappeler ici, a dit le pape, les paroles de saint Albert Hurtado : «Une nation, plus que par ses frontières, plus que par sa terre et ses chaînes de montagnes, ses mers, plus que par sa langue ou ses traditions, est une mission à accomplir. »
Le pape François a aussi réfléchi sur les paroles du saint dans les méditations de carême, le 2 mars 2017, en expliquant « pourquoi l’Eucharistie est le mémorial de notre foi » : l’Eucharistie, a dit le pape, « nous situe toujours de nouveau, quotidiennement, dans l’événement fondamental de notre salut, dans la Passion, la mort et la résurrection du Seigneur, centre et pivot de l’histoire. Toujours revenir à ce mémorial – l’actualiser dans un sacrement qui se prolonge dans la vie – c’est progresser dans la foi. Comme le disait saint Alberto Hurtado : ‘La messe est ma vie et ma vie est une messe prolongée’. »
Lors de la messe du 28 février 2017, le pape a aussi donné saint Alberto Hurtado en exemple : « Il travaillait toujours, difficulté après difficulté, … il travaillait pour les pauvres… il a été persécuté, tant de souffrances. Mais lorsqu’il était là, anéanti sur la croix, il disait : ‘Heureux, Seigneur, heureux’ ». « Qu’il nous enseigne, a demandé le pape François, à prendre ce chemin (…) un peu difficile du tout et du rien, de la plénitude anéantie de Jésus-Christ et à dire toujours, surtout dans les difficultés : ‘Heureux, Seigneur, heureux’ »
Saint Alberto Hurtado est une « immense figure de la nation chilienne », a souligné le pape Benoît XVI, lors de l’audience accordée aux pèlerins, le 24 octobre 2005, le lendemain de la canonisation. « La vie du père Hurtado invite à la responsabilité, mais spécialement à la sainteté. »
Né à Viña del Mar, au Chili, le 22 janvier 1901, Alberto perd son père à l’âge de 4 ans. Il est confié à des parents et, grâce à une bourse, étudie au collège des jésuites de Santiago du Chili.
À la fin de ses études secondaires, il renonce temporairement à entrer dans la Compagnie de Jésus pour venir en aide à sa mère et à son jeune frère. Tout en travaillant, il poursuit ses études de droit.
Il entre chez les Jésuites en 1923, en recevant sa formation religieuse et sacerdotale en Argentine, en Espagne puis en Belgique. Ordonné prêtre en 1933, il revient au Chili trois ans plus tard, et il commence à enseigner et à écrire. Son livre le plus fameux est : « Le Chili est-il un pays catholique ? » (1941).
Il fonde le « Foyer du Christ », un mouvement caritatif qui sera suivi par l’ouverture de maisons d’accueil pour les plus démunis. En 1947, il fonde l’Association syndicale chilienne (l’ASICH) pour promouvoir un syndicalisme inspiré par la doctrine sociale de l’Église.
Il meurt d’un cancer du pancréas le 18 août 1952. « Heureux, Seigneur, heureux », répète-t-il, dans ses souffrances.
Il a été béatifié à Rome par le pape Jean-Paul II le 16 octobre 1994 et il a été canonisé par Benoît XVI le 23 octobre 2005.
 
 
 
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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