« La surprise est la marque de Dieu », a affirmé le p. Pietro Bovati, secrétaire de la Commission biblique pontificale, prédicateur de la retraite de Carême de la Curie romaine à Ariccia. Indisposé, le pape suit les enseignements en direct depuis la Maison Sainte-Marthe au Vatican.
Dans sa seconde méditation, le prédicateur a parlé de vocation, « un choix qui naît du cœur de l’individu » et non pas « de manière collective ». La vocation est « la rencontre décisive où Dieu nous a parlé », a-t-il ajouté, c’est le commencement d’une « nouvelle histoire », d’une « nouvelle naissance ».
« Dieu, a affirmé le jésuite, est toujours à l’oeuvre pour orienter la personne à la découverte d’une plus haute dimension de la vie, d’un don plus utile, d’un service plus utile pour nos frères. Dieu appelle dans le vécu, dans cette histoire concrète où il se montre d’une certaine façon… Dieu appelle dans le vécu, y compris dans ses aspects de sens et de fatigue, qui sont les conditions pour aspirer, peut-être inconsciemment, à une réalité supérieure : celle que Dieu, et seulement Lui, est en mesure de révéler et d’accomplir. »
Comme Moïse devant le buisson ardent, a-t-il expliqué, la vocation présente « des aspects d’ignorance, d’inconscience », qui sont « la matrice essentielle pour comprendre ce qu’elle est vraiment en réalité dans sa dimension prophétique : toujours une révélation de Dieu, pas une conscience de soi lucide, ni une autodétermination ».
L’appel de Dieu intervient « dans une condition humaine, dans une personne qui ne s’y attend pas ; il advient comme une surprise, comme un événement inattendu ». En effet, « la surprise est la marque de Dieu, ainsi que la disproportion entre ce que les yeux de l’homme considèrent opportun et même nécessaire et ce que Dieu choisit comme médiation ». A l’image de Pierre qui, « faible, devient le roc sur lequel s’appuie l’Eglise, devient le principe de solidité dans la foi pour aider ses frères à dépasser tous les pièges du diable, toutes les puissances des enfers qui se déchaînent ».
