Retraite de carême 2019 de la Curie à Ariccia © Vatican Media

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Retraite de carême: la mission ne peut pas se passer de la communion fraternelle

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Sixième méditation de dom Bernardo Francesco Maria Gianni

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La mission ne peut pas se passer de la communion fraternelle, a affirmé dom Bernardo Francesco Maria Gianni, prédicateur de la retraite de carême du pape François et de la Curie romaine, du 10 au 15 mars 2019, à Ariccia. Dans sa sixième méditation, le 13 mars après-midi, l’abbé bénédictin de San Miniato al Monte a encourage à agir « sans incohérence, sans peur, sans repli sur soi ».

« L’Église, la ville peuvent être des expériences de véritable accueil si elles vivent avant tout dans leur intimité une authentique fraternité », a déclaré le prédicateur qui a évoqué l’expérience « décisive » de l’Eglise sur ce thème : « la vie communautaire, la communauté ». Il a invité à prendre « au sérieux » le mot « communauté », afin « de contribuer dans ce monde à l’édification d’une fraternité authentique, solidaire, qui s’inspire d’un amour fort et durable ».

« Toute mission qui voudrait se passer de cette adhésion au caractère communautaire, fraternel, impliqué par la communion trinitaire elle-même, est inévitablement une mission destinée à la ruine, à l’échec, parce qu’elle se contredit dans son identité la plus intime », a insisté dom Bernardo Francesco Maria Gianni.

Pour quitter « de manière définitive tout repli et toute tentation individualiste », le bénédictin olivétain a recommandé de « s’approcher de l’Eucharistie en étant conscient de sa force de cohésion… parce qu’elle est mystérieusement un contact réel, une communion réelle entre nous et le Seigneur Jésus » et elle « fait de nous un unique corps dans le Seigneur ».

Le prédicateur a exhorté les membres de la Curie à « vraiment cesser de regarder en princes, méprisant les autres », et à le faire « en hommes et femmes du peuple ». Il faut pour cela vivre « une transfiguration » qui donne « cette respiration de beauté, de joie que si souvent nous évoquons comme les très beaux fruits que le Seigneur donne à pleines mains à nos cœurs et à nos vies ».

« Nous, en tant qu’Église, a-t-il conclu, nous devons être les inspirateurs et les témoins de ces mains serrées, sans incohérence, sans peur, sans repli sur soi, à l’écoute de l’Évangile, parce que la ville est aussi habitée par tant de divisions. »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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