Père Federico Lombardi SJ, Zenit HSM

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Pas de retraite pour un religieux, affirme le p. Lombardi

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Premier bilan de ses 10 ans comme directeur du Bureau de presse du Saint-Siège

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Après 10 années à la direction du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi sera remplacé par le laïc américain Greg Burke, au 1er août 2016. Mais à bientôt 74 ans – le mois prochain – pas question de prendre sa retraite pour le jésuite italien qui estime que cette notion « n’existe pas pour un religieux ».
Au lendemain de l’annonce de son départ, le 11 juillet, le père Lombardi évoque ses années de service au micro de Radio Vatican. « Tôt ou tard il me semblait absolument clair que ma tâche devait prendre fin », confie celui qui avait été nommé directeur en 2006. « J’avais exprimé plusieurs fois au pape (…) ma pleine disponibilité à faire ce service, ajoute-t-il, mais aussi à toute décision qui serait prise en vue d’une rotation de cette charge ».
Mais son départ ne signifie pas pour autant quitter la tenue de service : « Le type de service que l’on accomplit change, mais je ne pense vraiment pas partir à la retraite ! Ce mot n’existe pas pour un religieux qui cherche à être à la disposition du service de Dieu et de l’Église dans toute sa vie, chaque jour ». Ainsi le père Lombardi vivra « d’autres appels ou d’autres relations », auxquels il souhaite répondre « de tout son cœur ».
Avancer vers la vérité
Le père Lombardi évoque les moments les plus difficiles de sa mission de « porte-parole » du Vatican, en particulier le suivi « très douloureux » des questions relatives aux abus sexuels commis par des membres du clergé : « J’y ai participé avec une intensité profonde, sachant que c’était le chemin de purification de l’Église, dont le pape Benoît XVI nous a beaucoup parlé ».
Il s’agissait notamment pour lui de collaborer « pour que l’on fasse des pas en avant dans le sens de la clarté, de la transparence, de la vérité pour affronter ces thèmes, de telle sorte qu’effectivement ces choses ne puissent plus arriver ».
Le jésuite, qui a été aussi directeur de Radio Vatican et du Centre télévisé du Vatican, se souvient également des fuites de documents privés ou « de tensions internes au Vatican ». Des moments douloureux qui ont exigé du communicant d’« avancer vers la vérité et vers une vision des problèmes plus adéquate, plus complète et plus sereine ». Tout en aidant les journalistes à avoir conscience à la fois des « faiblesses » de l’humanité et de la « mission positive » de l’Église.
Conseils à ses successeurs
En quittant son poste, le père Lombardi souhaite la sérénité à son successeur et à la nouvelle vice-directrice espagnole. Ainsi dit-il à Greg Burke qui a exprimé quelques craintes face à la tâche : « Beaucoup de choses s’apprennent… on chemine, on trace son chemin, (…). Pour Greg Burke comme pour Paloma Garcia Ovejero qui commence si jeune (40 ans, ndlr), ce sera une belle expérience ».
Les invitant à se sentir « dans un climat de confiance », il assure aux deux laïcs qu’il a « toujours trouvé une très grande disponibilité de la part de tous, dans le monde du Vatican (…). On n’évolue pas dans un monde où les gens ont le fusil pointé sur nous ! ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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