Jeunes du Venezuela à la JMJ © FB Teofilo Rodriguez Diaz

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Panama 2019: "Je souffre de ce qui se passe en ce moment au Venezuela", confie le pape François

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Conférence de presse dans l’avion Rome-Panama (6)

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« Je souffre de ce qui se passe en ce moment au Venezuela et c’est pourquoi j’ai demandé qu’il y ait une solution juste et pacifique », déclare le pape François en répondant aux journalistes dans l’avion qui le ramenait de Panama à Rome, de dimanche 27 à lundi 28 janvier 2019, une mission accomplie sans se ménager.
Après l’angélus, dimanche, 27 janvier, à Panama, depuis la Casa Hogar del Buen Samaritano, le pape a en effet évoque la situation au Venezuela en souhaitant une issue pacifique dans ce pays où un président auto-proclamé, mercredi dernier, 24 janvier, Juan Guaido, qui est président du Parlement vénézuélien, affronte le président Nicolas Maduro, sur fond d’années de crise politique, sociale et humanitaire.
Il disait: « Ici, au Panama, j’ai beaucoup pensé au peuple du Venezuela auquel je me sens particulièrement uni ces jours-ci. Devant la grave situation qu’il traverse, je demande au Seigneur que l’on cherche et que l’on arrive à une solution juste et pacifique pour surmonter la crise, respecter les droits humains, et en désirant seulement le bien de tous les habitants du pays. je vous invite à prier en plaçant cette intention de prière sous la protection de Notre Dame de Coromoto, patronne du Venezuela. »
Le pape a également publié un tweet avec ces mêmes termes: « Ici au Panama j’ai pensé au peuple vénézuélien dont je me sens particulièrement proche ces temps-ci. Face à la grave situation qu’il traverse, je vous invite à prier afin que soit trouvée une solution juste et pacifique. »
Voici la question qui lui a été posée dans l’avion, et sa réponse.
AB

À Panama, vous avez dit que vous étiez très proche des Vénézuéliens et vous avez demandé une solution juste et pacifique, dans le respect des droits humains de tous. Les Vénézuéliens veulent comprendre : qu’est-ce que cela signifie ? La solution passe-t-elle par la reconnaissance de Juan Guaidó qui a été soutenu par de nombreux pays ? D’autres demandent des élections libres rapidement. Les gens veulent sentir votre soutien, votre aide et votre conseil.

En ce moment, je soutiens tout le peuple du Venezuela parce qu’il souffre, ceux d’un côté et ceux de l’autre.

Si je soulignais ce que dit tel ou tel pays, je m’exprimerais sur quelque chose que je ne connais pas, ce serait une imprudence pastorale et ce serait dommageable. Les paroles que j’ai prononcées, je les ai pensées et repensées. Et je crois que, par ces paroles, j’ai exprimé ma proximité, ce que je sens.

Je souffre de ce qui se passe en ce moment au Venezuela et c’est pourquoi j’ai demandé qu’il y ait une solution juste et pacifique. Ce qui me fait peur, c’est l’effusion de sang. Et je demande de la grandeur dans l’aide de la part de ceux qui peuvent aider à résoudre le problème.

Le problème de la violence me terrorise, après tout le processus de paix en Colombie, pensez à l’attentat dans l’école des cadets de l’autre jour, quelque chose de terrifiant. C’est pour cela que je dois être… je n’aime pas le mot « équilibré », je veux être un pasteur, et s’il y a besoin d’une aide, qu’ils la demandent d’un commun accord ».

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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