Mgr Auza, UN-TV capture

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ONU : mettre fin à "la culture de l'impunité" pour les crimes contre les civils

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Déclaration de Mgr Bernardito Auza

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Mettre fin à « la culture de l’impunité » pour les crimes contre les hôpitaux, les installations médicales et les écoles dans les pays en conflit, tel est l’appel du Saint-Siège à l’ONU.
Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations-Unies à New York., est intervenu au débat public du Conseil de sécurité sur la « Protection des civils dans les conflits armés » le 22 mai 2018.
« La vague d’attaques récentes contre des installations médicales », a dit Mgr Auza, « doit être condamnée dans les termes les plus forts possibles. Ils sont non seulement une violation flagrante du droit international, mais aussi une trahison de l’humanité elle-même ».
« Les services de santé essentiels, comme les hôpitaux et le travail du personnel médical, jouent un rôle essentiel en tant que pourvoyeurs de soutien vitaux et porteurs d’espoir et de confiance pendant les conflits », a rappelé l’archevêque. Il a cité les paroles du pape François qui souligne que toute attaque contre les hôpitaux et les écoles prive « des générations entières de leur droit à la vie, à la santé et à l’éducation».
En évoquant la résolution 2286 (2016) du Conseil de sécurité « condamnant sans équivoque les attaques ou les menaces contre le personnel médical et humanitaire », l’observateur permanent a affirmé qu’il fallait à présent « traduire cette résolution politique en action tangible ». « Toutes les parties d’un conflit armé, a-t-il expliqué, devraient affirmer sans équivoque que les soins de santé doivent être protégés, conformément à leurs obligations en vertu du droit international, en particulier du droit humanitaire. »
« Les poursuites pénales pour les auteurs d’attaques contre les fournisseurs de services de santé sont également essentielles, a ajouté Mgr Auza. La misère humaine ne peut pas être hypothéquée ou sacrifiée à l’autel des objectifs politiques. »
L’observateur permanent du Saint-Siège a noté aussi « la tendance croissante des attaques contre les travailleurs humanitaires ». C’est « une source de grave préoccupation », a-t-il dit, ainsi que « la politisation et la militarisation de l’aide humanitaire » qui sont « inacceptables ». Mgr Auza a appelé à rejeter « l’utilisation de l’accès humanitaire comme monnaie d’échange dans les négociations de paix ».
À la fin de son discours, Mgr Auza a rappelé que pour protéger des civils il fallait empêcher « l’éclatement des conflits armés en premier lieu ». « Cela implique, a-t-il expliqué, de s’attaquer aux causes profondes des conflits, de trouver des solutions politiques inclusives aux différends et de rechercher des règlements pacifiques. Une culture de prévention est, après tout, la meilleure garantie que nous puissions avoir pour une paix et une sécurité durables. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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