Mgr Bernardito Auza 13/12/2017 © Oss_romano

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ONU : faire «preuve de solidarité», par Mgr Auza

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Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie pour la paix

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« Une compréhension renouvelée du multilatéralisme doit être fondée sur l’idée que la communauté internationale est une «famille de nations» déterminée à rechercher le bien de tous », a déclaré Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’ONU : « Cela suppose que les gouvernements, les organisations internationales et tous les hommes et toutes les femmes fassent preuve de solidarité. »
Mgr Auza a prononcé un discours lors de la séance plénière de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies afin de commémorer et de promouvoir la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie pour la paix, le 25 avril 2019, à New York.
Dans son discours, Mgr Auza a voulu « rappeler » que les conditions indispensables à une diplomatie multilatérale réussie sont « la bonne volonté et la bonne foi des parties, leur volonté de coopérer et de se traiter mutuellement avec respect et honnêteté ».
Il a évoqué le discours du pape François au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège il y a trois mois, dans laquelle le pape a souligné « l’objectif de la diplomatie multilatérale », « ses caractéristiques » et « ses responsabilités ».
« Le premier est la primauté de la justice et du droit », a rappelé Mgr Auza. Il a condamné les « tendances à imposer et à défendre des intérêts nationaux individuels sans avoir recours aux instruments prévus par le droit international pour résoudre les controverses et garantir le respect de la justice, y compris par les tribunaux internationaux ».
« Le deuxième point, a noté l’observateur permanent, concerne la défense de ceux qui se trouvent dans les situations les plus vulnérables. » « Nous pensons aux victimes de catastrophes, conflits et guerres en cours, a-t-il précisé, aux communautés chrétiennes et aux autres groupes ethniques et religieux vivant au Moyen-Orient, aux personnes déplacées contraintes de fuir leur foyer et aux personnes contraintes de migrer en raison de la pauvreté, de persécutions, de catastrophes naturelles et de perturbations climatiques. »
« La paix n’est jamais un bien partiel, a souligné Mgr Auza, mais un qui englobe la race humaine tout entière. La diplomatie au service de la paix ne doit avoir aucune crainte à rencontrer des étrangers, des pauvres et des souffrants et à écouter ce qu’ils ont à dire. »
« Troisièmement, a poursuivi le nonce apostolique, le multilatéralisme a pour fonction de servir de pont entre les peuples et de construire la paix. »
« La paix, a-t-il souligné, exige un renouvellement et des efforts constants, car elle n’est pas réalisée une fois pour toutes. C’est un défi toujours ancien et toujours nouveau. Cela implique une conversion de cœur et d’âme ; c’est à la fois intérieur et communal. »
« Enfin, a dit Mgr Auza, la diplomatie multilatérale nous invite à rester concentrés sur notre destin commun et sur les moyens appropriés pour le réaliser. »
« Notre destin commun, a-t-il conclu, doit plutôt être inspiré par une éthique de la solidarité et impliquer un réexamen de notre relation avec notre foyer commun, redécouvrant la grandeur du don du monde que nous avons reçu et notre responsabilité individuelle et partagée en tant que gardiens, citoyens et bâtisseurs de son futur. »
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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