Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire de Cor Unum, capture CTV

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Les œuvres de miséricorde, signe d’une relation avec Dieu et avec le prochain, par Mgr Dal Toso

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Ce n’est pas un moyen « pour s’affirmer » soi-même

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« Pour un chrétien, les œuvres de miséricorde expriment une relation » « avec Dieu et avec notre frère », « elles ne s’épuisent pas simplement dans des bonnes actions », affirme Mgr Giampietro Dal Toso.
Le secrétaire du Conseil pontifical Cor Unum est intervenu lors de la présentation du message de Carême 2016 du pape François ce mardi 26 janvier au Vatican.
Les œuvres de miséricorde « sont signe non pas tant d’une action, mais plutôt d’une relation, a dit Mgr Dal Toso. C’est-à-dire qu’elles ne sont pas un moyen pour nous affirmer, mais pour dire par qui et pour qui nous vivons. »
Le secrétaire de Cor Unum a expliqué pour quelle raison le pape avait voulu « dépoussiérer ces œuvres » : elles avaient été « oubliées pendant longtemps, voire même banalisées », a souligné Mgr Dal Toso, « ce n’était plus à la mode de parler de la vie simple et quotidienne du croyant » et « notre praxis ecclésiale s’était en un certain sens institutionnalisée ou politisée ».
Mgr Dal Toso a dit qu’il était « particulièrement reconnaissant au pape François de nous rappeler de ces œuvres de miséricorde dans le contexte de ce jubilé » : le pape, a-t-il précisé, a donné « un souffle nouveau à ce que Benoît XVI avait anticipé » dans son encyclique Deus caritas est où il a souligné que « la foi se qualifiait surtout à cause de la rencontre personnelle avec le Christ ».
Concernant les œuvres de miséricorde, Mgr Dal Toso a voulu « émettre trois considérations ». Premièrement, « elles sont corporelles et spirituelles » : c’est une « affirmation chrétienne » que « l’homme est en même temps corps et âme » mais qui « n’est pas du tout évidente ». « La vision unitaire de la personne humaine » est «une indication très claire pour notre action ecclésiale », a dit Mgr Dal Toso : elle doit véhiculer aussi les œuvres de miséricorde.
« Les œuvres de miséricorde sont une modalité très simple, concrète, directe, vivante, quotidienne, à la portée de tous, pour vivre la miséricorde de ce Jubilé », a déclaré Mgr Dal Toso. Il a réaffirmé que le christianisme n’était pas « la religion des idées »,  mais il « naît de l’expérience vivante et se pétrit avec le quotidien ».
En concluant, il a parlé de la nécessité de « valoriser » les termes d’« aumône », de « charité » qui « malheureusement » avaient été « restreints » aujourd’hui : « La vision chrétienne est bien plus ample, a-t-il dit. Dans cette perspective s’inscrit … notre désir de valoriser ces termes – en premier lieu celui de « charité »- pour ne pas perdre un trésor précieux et surtout pour maintenir une vision de la vie de l’Église qui reste fondée bibliquement et théologiquement. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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