« L’Évangile s’intéresse avant tout à la personne et à sa conversion, mais la personne vit à son tour dans un contexte qui doit être purifié par la présence de l’Évangile », a déclaré Mgr Giovanni Pietro Dal Toso, secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples et président des Œuvres Pontificales Missionnaires.
Il s’est exprimé au micro du Vatican News en italien au terme du cinquième Congrès missionnaire américain (CAM 5) qui s’est achevé le 14 juillet 2018 à Santa Cruz de la Sierra, en Bolivie.
Pendant six jours, plus de 2500 participants au congrès sur le thème « L’Amérique en mission, l’Évangile est joie » ont discuté de l’annonce de l’Évangile, des pays américains en difficulté et de la situation des migrants. Le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples et envoyé spécial du pape François aux célébrations du Congrès, a prononcé une homélie au cours de la messe inaugurale de l’événement missionnaire continental.
« L’Église vit et partage la vie des gens, affirme Mgr Dal Toso. Les chrétiens ne vivent pas sur une autre planète par rapport aux difficultés que vivent tant de leurs concitoyens. Ils apportent certainement un message particulier, des considérations qui aident les gens à regarder vers la paix, vers ce qui nous unit et non ce qui nous divise, vers la réconciliation, qui les aident à se tourner vers les plus démunis et les plus souffrants. »
Mgr Dal Toso souligne les aspects importants qui ont marqué ce Congrès missionnaire américain : le partage, la joie et le « désir de ‘sortie’ » de l’Église de l’Amérique.
« Ce congrès, explique-t-il, rassemblait plus de 2500 personnes de tout le continent américain, pour « une rencontre » sur le thème de la mission, donc pour partager aussi sa foi. Cet événement marque une étape importante pour les Églises, ici, en Amérique latine, car la conférence a été préparée pendant cinq ans, d’abord au niveau local, puis au niveau diocésain et national, et maintenant, au niveau continental avec cette grande rencontre. »
Le deuxième aspect mis en relief par le secrétaire adjoint de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples est « le climat de joie » qu’il a « trouvé, non seulement dans le vocabulaire choisi – l’Évangile est en effet « joie », allégresse – mais également entre les participants où prévalait un climat d’amitié. »
« Et, le troisième aspect, ajoute-t-il, c’est le désir de « sortie » de cette Église comme le montre l’événement en soi. Le désir d’être une Église « en sortie » comme dirait le pape François. Une Église qui souhaite partager l’Évangile, qui veut sortir et regarder les gens autour de nous pour leur apporter la foi. »
Selon Mgr Dal Toso, « certaines questions apparues lors des travaux » du Congrès « sont importantes aussi pour l’Église universelle : nous avons un autre rendez-vous qui est le Synode pour l’Amazonie, où le thème de l’annonce de l’Évangile, de l’évangélisation, aura également une place importante. Et puis il y aura cet autre rendez-vous important pour l’Église universelle, l’« Octobre 2019 Missionnaire ».
En concluant, Mgr Dal Toso a voulu « souligner ce que le pape a aussi indiqué personnellement : ici, en Amérique latine, il y a un grand trésor, qui est la religiosité populaire. Cette religiosité est un excellent point de départ pour greffer le message de l’Évangile dans cette ouverture de l’homme à la transcendance. Il existe donc déjà des éléments qui doivent être mis en valeur, comme doit l’être aussi la présence de nombreux mouvements et réalités qui ont fait leur apparition en Amérique latine aussi ».
Avec une traduction d’Océane Le Gall
