Prédication du p. Cantalamessa, Avent 2017 © L'Osservatore Romano

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Avent : le Christ agit sur la création avec le précepte de l’amour du prochain

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Première prédication du p. Cantalamessa au Vatican

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« Le Christ agit sur la création comme il agit dans le domaine social, c’est-à-dire avec le précepte de l’amour du prochain », a souligné le père Raniero Cantalamessa, prédicateur de la Maison pontificale, lors de la Première prédication de l’Avent 2017 au Vatican, le 15 décembre 2017. Et d’expliquer : « sont proches ceux qui viendront après nous, à commencer par les enfants et les jeunes d’aujourd’hui, auxquels nous sommes en train d’enlever la possibilité de vivre sur une planète habitable, sans devoir se balader avec un masque sur le visage pour respirer ou ‘fonder des colonies sur d’autres planètes' ».
La première méditation du cycle des vendredis de l’Avent – cette année réduit à deux – avait pour thème « Tout est créé par lui et pour lui », Jésus Christ et la création. Depuis la chapelle Redemptoris Mater du Palais apostolique, en présence du pape François et des responsables de la Curie romaine, le prédicateur a constaté que « Jésus Christ est, dans notre culture, un paria » : « Il est complètement absent – et pour des motifs plus que compréhensibles – dans les trois principaux dialogues où la foi est engagée dans le monde contemporain : celui avec la science, celui avec la philosophie et celui entre les religions. »
Il s’agit donc, a estimé le capucin, de « remettre le Christ avant tout ‘au centre’ de notre vie personnelle et de notre vision du monde », de « remettre la personne divine-humaine du Christ au centre des deux éléments qui, ensemble, constituent ‘le réel’, c’est-à-dire le cosmos et l’histoire, l’espace et le temps, la création et l’homme ».
Au fil de sa prédication, le p. Cantalamessa a réhabilité la « spiritualité cosmique » de Teilhard de Chardin et sa « Messe sur le monde ».
« Le Christ a-t-il quelque chose à dire sur le problème brûlant de l’écologie et de la sauvegarde de la création, s’est-il demandé, ou alors tout cela arrive-t-il indépendamment de lui, comme un problème qui toucherait plutôt la théologie, mais pas la christologie ?… Le Christ a-t-il quelque chose à dire aussi sur les problèmes pratiques que le défi écologique pose à l’humanité et à l’Eglise ? »
Pour y répondre, le p. Cantalamessa s’est arrêté sur l’Esprit Saint qui « est celui qui, par sa nature même, tend à faire passer la création du chaos au cosmos, à faire de lui quelque chose de beau, d’ordonné, de propre… »
« Jésus Christ, œuvrant à travers son Esprit, est l’élément clé pour un écologisme chrétien sain et réaliste », a-t-il affirmé, car « le Christ exerce une fonction décisive aussi sur les problèmes concrets de la sauvegarde de la création, mais il le fait indirectement, en agissant sur l’homme et – à travers l’homme – sur la création. Il le fait avec son Evangile que l’Esprit Saint ‘rappelle’ aux croyants et rend vivant et actif dans l’histoire, jusqu’à la fin du monde ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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