Le card. Parolin célèbre une messe pour les militaires italiens © Vatican Media

Le card. Parolin célèbre une messe pour les militaires italiens © Vatican Media

Le card. Parolin célèbre une messe avec des militaires italiens à Saint-Pierre

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Nous voulons implorer pour le monde le don de la paix

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« Nous voulons implorer, pour l’Église, pour l’Italie et pour le monde, le don de la paix », auquel le cœur du pape Jean XXIII « aspirait très ardemment ».
C’est par cette exhortation que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, a commencé son homélie à la messe qu’il a célébrée le 15 février 2018, à l’occasion du pèlerinage d’environ sept mille militaires italiens sur la tombe de Jean XXIII, patron de l’Armée italienne, indique Vatican News.
La paix, a rappelé le cardinal Parolin, n’est pas « simplement l’absence de guerre » ou un « équilibre stable entre forces adverses », mais « une conception correcte de la personne humaine », fondée sur la « justice et la charité ».
« Au cœur de la paix », a-t-il poursuivi, « il y a l’être humain » et la défense de la vie humaine est d’une « urgente actualité ». « Le droit à l’usage de la force dans des buts de légitime défense, a expliqué le cardinal, est associé au devoir de protéger et d’aider les victimes innocentes qui ne peuvent pas se défendre de l’agression », quand tous les autres moyens sont inapplicables.
« Votre œuvre de défense de la vie humaine, a dit le secrétaire d’État aux militaires, est chaque jour de plus en plus ample et nécessaire dans une réalité nationale qui, justement, requiert la sécurité, mais il est nécessaire qu’elle évite le risque de retomber dans des formes d’intolérance et dans la peur, dans le racisme et dans la xénophobie. »
Le cardinal a rappelé tous les services rendus par les militaires en Italie pour maintenir l’ordre et la sécurité dans le pays, y compris la protection des réfugiés « du rejet, des lenteurs bureaucratiques, des lacunes des accords internationaux ».
En évoquant la « protection paternelle » et l’« exemple lumineux » de Jean XXIII, le cardinal Parolin a dit que ce pape avait « su unir l’amour pour la patrie à l’amour de la paix, il a su, à partir d’un solide enracinement dans la foi, cultiver l’art du dialogue entre cultures et religions, il a su apporter son attention et ses soins à la moindre personne et en même temps se faire écouter aussi des grands et des puissants de la terre ».
Le cardinal s’est adressé aussi aux militaires qui risquent leurs vies dans les missions à l’étranger : vous êtes appelés, a-t-il dit, à « protéger la vie de toute personne humaine » « de la violence et de la haine, de l’exploitation, de la guerre et de la faim, du rebut et de l’indifférence ».
« Choisir la vie, a-t-il ajouté, signifie œuvrer pour assurer le bien inestimable de la justice et de la paix » : « pour faire prévaloir le faible sur le tyran, celui qui est sans défense sur le violent et, si nécessaire, accepter d’offrir son existence pour défendre celle de l’autre ».
Le cardinal Parolin a enfin rendu hommage à ceux qui sont tombés lors de missions internationales et lors de services en Italie. Toute la communauté, a-t-il dit, « leur est reconnaissante » pour « leur sens aigu du devoir et leur service responsable et courageux aux institutions ».
Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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