Audience aux frères de la pharmacie, fr Eligiusz à g. © L'Osservatore Romano

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La pharmacie vaticane, entre tradition et innovation

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Hommage à l’Ordre de Saint-Jean-de-Dieu

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En présentant la Pharmacie vaticane, l’édition italienne de L’Osservatore Romano du samedi 19 août 2017 rend hommage à des générations de religieux de l’Ordre de saint Jean de Dieu qui se sont succédé dans ce service depuis 1874.
De la restructuration de  la parfumerie à l’équipement « avec les technologies modernes » du laboratoire, c’est toute la pharmacie qui fait peau neuve en s’agrandissant. Des innovations pour répondre aux demandes des très nombreux clients.
Voici notre synthèse et notre traduction de l’article paru dans le quotidien du Vatican.
C’est une des pharmacies les plus fréquentées au monde. Entre deux mille et deux mille cinq-cents personnes accèdent chaque jour à la Pharmacie vaticane. Un afflux qui ne s’arrête même pas pendant la période estivale, confirme le frère Thomas Binish Mulackal, directeur de la structure. 50 % des clients sont des résidents, employés du Vatican et leurs familles. L’autre moitié vient de l’extérieur. Beaucoup s’adressent à la pharmacie pour y acheter des médicaments et produits que l’on trouve dans le commerce dans d’autres pays, y compris extra-européens, mais pas dans des dispensaires italiens. Environ 42.000 produits sont disponibles, fournis par l’Italie, la Suisse, France, Allemagne mais aussi les USA.
Dynamisme et innovations
Pour le frère Thomas, l’objectif actuel du service est double : « poursuivre avec le dynamisme de gestion déjà lancé par le prédécesseur, frère Rafael Cenizo. Ensuite, assurer une amélioration continuelle à travers des innovations selon les exigences des temps ».
L’agrandissement et la restructuration actuels du magasin rendront la structure encore plus fonctionnelle et adaptée à notre époque.
Quand à la vente par internet, il n’en est pas question pour le moment, pour des questions d’organisation. « Certes, une agence attentive à la qualité éthico-sociale de la médicine ne peut ignorer l’aspect économique dans la recherche de l’équilibre. Il n’est pas exclu, à l’avenir, surtout pour les clients qui ne peuvent se rendre à la pharmacie que nous offrions aussi un service internet dans une juste mesure. Il faudra une étude approfondie et la priorité sera de conserver notre identité. »
Le laboratoire, qui a été fonctionnel dès les débuts, « a connu des innovations dues aux demandes continuelles de la part de nos clients. Actuellement, il est de petites dimensions, mais dans quelques mois il sera agrandi et équipé avec les technologies modernes. Il s’occupe en particulier de la préparation des produits spécifiques requis par les médecins sur ordonnance. Le service est sur commande et il faut entre deux et trois jours pour avoir la préparation. Actuellement, nous avons environs vingt-cinq produits de notre marque que nous produisons en laboratoire. »
La parfumerie fait partie intégrante de la pharmacie. « Depuis quelques années, nous nous agrandissons, précise le religieux. Ces jours-ci nous finissons la première partie du travail de restructuration du magasin. Le 18 septembre, nous lancerons la seconde partie. Puis, au début de l’année prochaine, il y aura la restructuration de la section qui concerne la vente des produits d’hygiène que nous espérons conclure pour Pâques ».
Le dévouement d’un ordre hospitalier
L’empreinte particulière de l’ordre hospitalier de saint Jean de Dieu a toujours caractérisé la Pharmacie vaticane. : « Il n’est pas possible d’effacer la mémoire de celui qui a donné vie à une structure. Les frères ont été les initiateurs de la pharmacie. Ils sont arrivés en 1874, avec frère Eusebio Frommen, à la demande du secrétaire d’État, le cardinal Giacomo Antonelli, au nom de Pie IX. Dix-huit ans plus tard, la première communauté s’est installée de manière stable et elle fut logée au rez-de-chaussée de la cour Saint Damase jusqu’à 1917, il y a exactement un siècle, quand la pharmacie a été transférée dans des locaux plus adéquats, à quelques pas de l’entrée de Sainte Anne. Enfin, en 1929, elle fut accueillie dans un siège plus grand dans le Palais du Belvédère où elle se trouve actuellement ».
Jusqu’à ce jour, les religieux ont assuré un service dans la pharmacie comme dans la direction sanitaire. Par conséquent le petit groupe des Fatebenefratelli continue cette antique tradition, symbolisée par l’élixir de quinquina réalisé pour la première fois par frère Diodado Carmurani – un des pharmaciens les plus cotés du siècle dernier – qu’il est encore possible d’acheter aujourd’hui dans la pharmacie.
Aujourd’hui, six confrères travaillent dans la pharmacie. Ils viennent d’Asie, d’Afrique et d’Europe. C’est une présence pastorale et technico-professionnelle qui bénéficie de la collaboration de divers laïcs qualifiés.

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Hélène Ginabat

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