L'héritage chrétien de l'Europe dans la Constitution : 400.000 signatures

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Pas de remise en cause de la laïcité des institutions européennes

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CITE DU VATICAN, Vendredi 21 novembre 2003 (ZENIT.org) – Une malle contenant 400.000 signatures de la part de la société civile a été remise entre les mains du Ministre italien des Affaires européennes, M. Rocco Buttiglione, en tant que représentant de la Présidence italienne du Conseil des Ministres de l’Union européenne pour défendre l’héritage chrétien de l’Europe dans la Constitution. La reconnaissance explicite de l’héritage chrétien ne remet pas en cause la laïcité des institutions européennes, insistent les signataires.

Une initiative d’Elizabeth Montfort et Mario Mauro (PPE-DE). La conférence de presse réunissait à cet effet le 18 novembre Paolo Bartolozzi (It), Concepcio Ferrer (Esp.), Francesco Fiori (It), Marie-Thérèse Hermange (F), Giorgio Lisi (It.), Maria Martens (Néerl.) Elizabeth Montfort (F) et Mario Mauro (It) et Dana Scallon (Irl.), de la part du groupe organisateur des Députés européens du PPE-DE.

Ces signatures proviennent des personnes issues des 25 pays – actuels et futurs – de l’Union soutenant la reconnaissance explicite de l’héritage chrétien comme fait historique ayant marqué l’identité culturelle de l’Europe, a expliqué Mme Montfort, comme l’indique un communiqué des organisateurs.

Elle a souligné la nouveauté du soutien non seulement des citoyens, mais aussi des ONG et de différentes associations souhaitant participer spontanément à cette action.

Cette Conférence de presse a également été l’occasion de demander au ministre Buttiglione d’organiser une rencontre avec le Premier ministre et président du Conseil, Silvio Berlusconi, afin de lui présenter officiellement ces pétitions avant la fin des travaux de la CIG.

M. Mauro (PPE-DE, It.) a rappelé que la reconnaissance explicite de l’héritage chrétien ne remet pas en cause la laïcité des institutions européennes. Les députés européens ont appelé aux Chefs d’Etats et de Gouvernement de l’Union élargie de prendre en compte le souhait de leurs citoyens et de se rappeler que des citoyens des 25 pays actuels et futurs soutiennent cette démarche.

M. Buttiglione a souligné, indique la même source, que la référence à l’héritage chrétien n’est pas la norme dans la législation européenne. Ignorer cette référence constituerait une sérieuse omission : l’Europe se doit d’être vraie vis-à-vis d’elle-même. La liberté, le libre arbitre ou l’économie de marché ne sont pas une réalité dans tous les Etats. L’Europe est née du dialogue entre diverses cultures. L’Europe est elle-même un dialogue et reconnaît qu’il y a d’autres racines. Le Ministre italien a conclu son discours en disant que la CIG ne doit pas rouvrir l’ensemble du paquet institutionnel mais conserver le projet en l’état : la mention de l’héritage chrétien venant compléter ce qui existe déjà.

Elizabeth Montfort (PPE-DE, F) a conclu en disant que l’Europe en reconnaissant sa propre identité sera ouverte aux autres identités. Elle expliquait : « Cette reconnaissance de l’héritage chrétien n’est pas le repli sur nous-mêmes, ni une manière d’ignorer l’identité de nos voisins mais l’occasion de nous connaître et de nous respecter. C’est aussi la garantie de gagner le pari de la réunification de l’Europe puisque nos valeurs communes exprimées dans l’Art. 2 du projet du traité sont fondées sur notre histoire commune dans laquelle les racines chrétiennes ont laissé une marque indélébile à notre civilisation européenne ».

Les acteurs de cette pétition, toutes confessions chrétiennes confondues, sont pour la plupart des personnes contactées à la suite d’initiatives spontanées privées.

Cette initiative a été reprise par des associations et /ou ONG, comme la mission de l’Institut Mondial pour l’Evangélisation (ICPE, www.icpe.org).

D’autres personnes ont lancé un site web, au Portugal (www.referencia-cristianismo.org) et en Hongrie (www.xlap.hu).

Certaines entités coordonnent l’initiative des pétitions dans un pays comme, en France, la Fondation de Service Politique (www.libertepolitique.com) et en Italie « Fatti Sentire » (« Fais-toi entendre », cf. www.stranocristiano.it) et en Espagne « Hazteoir » (www.hazteoir.org).

D’autres coordonnent les actions à travers plusieurs pays des 25 membres de l’UE, dont l’ICPE, qui propose la pétition en 17 langues, dont les dernières venues, le suédois et le grec).

Enfin, les signatures ne proviennent pas seulement des 25 nations de l’UE, mais aussi d’autres nations, comme par exemple la Suisse.

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ZENIT Staff

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