Accord pur la restauration du Saint-Sépulcre @ terresainte.net

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Jérusalem: un accord des Eglises pour la restauration du Saint-Sépulcre

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Un compte bancaire commun

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Les chefs des Eglises, gardiennes du Saint-Sépulcre, ont signé, lundi 27 mai 2019, l’accord qui ouvre la voie pour lancer une nouvelle phase de travaux autour du tombeau de Jésus, indique le site terresainte.net, repris par les différents media du Vatican.

Le patriarche grec-orthodoxe Théophilos III, le custode de Terre Sainte, Francesco Patton, et le patriarche arménien Nourhan Manoughian ont signé, au couvent Saint-Sauveur, la maison-mère des franciscains de Jérusalem, ce nouvel « accord historique » des trois Eglises, deux ans après la fin des travaux de restauration sur le tombeau de Jésus, pour envisager ensemble une nouvelle phase de restauration et réhabilitation « avec grande joie et satisfaction » d’après leur communiqué.

La première phase de la restauration de l’édicule abrité par le Saint-Sépulcre, a été menée de mai 2016 à mars 2017. Elle a fait apparaître que l’édicule, écrin des restes de la grotte funéraire taillée dans le roc et dans laquelle avait été déposé le corps de Jésus après sa crucifixion, était toujours en danger du fait l’humidité du sol de la basilique qui ronge ses fondations.
La deuxième campagne de restauration est l’objet de ce nouvel accord: elle consistera à déposer tout le pavement de la basilique pour éliminer les sources d’humidité, puis le refaire et le régulariser.
La responsabilité d’études de faisabilité est ainsi confiée à deux universitaires italiens et à une institution scientifique. A l’automne, elles devraient procéder aux recherches qui détermineront les types de travaux à conduire, leur durée et une estimation de leurs coûts. Cette étude pourrait prendre un an. Les travaux commenceraient dans la foulée sous la direction des deux mêmes entreprises italiennes avec le support des équipes techniques des trois Eglises.
Le pavement de pierres roses actuel repose sur une structure métallique attaquée par la rouille. Ce pavement recouvre un système de canalisations datant du Mandat britannique ou de l’Empire ottoman et toutes doivent être changées.
Mais le dallage recouvre aussi des trésors archéologiques comme l’avaient dévoilé les sondages réalisés par le père Virgilio Corbo ofm dans les années 60: les restes de la basilique érigée par l’empereur Constantin à partir de 324, des fondations du temple d’Hadrien de 135, et un tunnel taillé dans le roc destiné à drainer l’eau qui tombait dans la basilique quand, à l’époque constantinienne et jusqu’à la moitié du XIXe siècle, le dôme était percé d’un oculus ouvert aux intempéries.
Le père Corbo a documenté tout ce à quoi il a eu accès il y a 60 ans. Mais les abords immédiats de l’édicule et vers l’ouest, en direction de la chapelle syriaque, pourraient donner de nouvelles informations sur les tombes qui constituaient le cimetière à l’époque de Jésus, et, à l’entrée de la basilique, sur les tombes des chevaliers croisées enterrés à cet endroit.
Il faudra donc des trésors d’inventivité pour résoudre les problèmes techniques sans attenter aux vestiges historiques.
Quant au financement, les chefs des Eglises ont annoncé la création d’un compte bancaire commun pour recueillir les dons.
Déjà le Saint-Siège en 2017 indiquait avoir provisionné une somme (d’un demi-million d’euros) pour cette seconde phase de travaux.
Le 6 mai dernier, le patriarche Théophilos indiquait que le roi Abdallah II de Jordanie – pays ne majorité musulman – consacrait une partie du montant reçu au titre du prix Templeton pour le Saint-Sépulcre à Jérusalem. Il précisait ce jour que cette somme pourrait être de 125 000 euros.
La première phase de travaux sur le tombeau de Jésus s’était élevée à 4,5 millions d’euros.
« Il nous revient à nous (chefs des Eglises), de maintenir et conserver le caractère chrétien de Jérusalem. Une mission qui n’est pas seulement religieuse, mais diplomatique et j’oserais dire politique. L’accomplissement de ces travaux est destiné à parachever les efforts accomplis depuis des années par les Eglises pour restaurer la basilique et lui permettre ainsi de retrouver sa splendeur », concluait le patriarche grec orthodoxe Théophilos III.
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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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