Janos Brenner, martyr en Hongrie (1931-1957) @ brennerjanos.hu

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Causes des saints: János Brenner, prêtre hongrois, martyr à 25 ans

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«Mon plus grand désir, c’est d’être un saint»

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Le pape François a autorisé, le 8novembre 2017, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre de János (Jean) Brenner, jeune prêtre hongrois de 25 ans, tué « en haine de la foi » en 1957, sous le régime communiste.
L’authentification du martyre suffit pour ouvrir la voie à la béatification : un autre miracle n’est pas nécessaire selon le droit canon. Selon une source hongroise, il pourrait être béatifié pendant l’été 2018.
János Brenner est né le 27 décembre 1931 à Szombathely (Hongrie). Il a fait quelques années à l’école cistercienne avant que le gouvernement communiste ait pris en charge les écoles catholiques du pays. L’expérience cistercienne est restée un souvenir marquant dans son cœur, et à l’âge de 18 ans – tout en sachant que les ordres religieux seraient bientôt supprimés – il a commencé le noviciat à l’Abbaye cistercienne de Zirc et a reçu le nom de frère Anastase (Anasztáz).
Le frère Anastase et ses camarades novices n’ont pu profiter que de deux mois de vie monastique régulière en été de 1950. En octobre, le p. Lawrence Sigmond, maître des novices de l’Abbaye de Zirc, a choisi de placer les novices dans des appartements privés afin de continuer leur formation clandestinement à travers des réunions hebdomadaires en petits groupes, loin des yeux de la police.
Frère Anastase a prononcé ses vœux après le noviciat et il a finalement été ordonné prêtre en 1955. Il était particulièrement sensible aux besoins des enfants et il s’est montré très efficace dans l’enseignement et la formation des jeunes.
Son désir de servir était si fort qu’il avait refusé d’arrêter même après avoir été averti par un commissaire du gouvernement des menaces personnelles proférées contre lui. Même lorsque son évêque lui a proposé de le transférer dans un endroit sécuritaire, le p. Anastase a préféré rester, plaçant sa confiance en Dieu.
Dans la nuit du 14 décembre 1957, à Rabakethely, il a été appelé pour administrer les derniers sacrements à un homme mourant, mais il a été pris dans une embuscade dans l’obscurité d’un sentier forestier et il a été poignardé 32 fois. Quand les villageois l’ont trouvé mort le matin, il protégeait toujours de sa main le Saint Sacrement.
Aujourd’hui, une chapelle marque l’endroit où il a été assassiné et les pèlerins viennent en procession de nombreuses régions du pays.
Le père Anastase a tenu un journal pendant le noviciat : « Mon plus grand désir, écrivait-il, c’est d’être un saint, vivre une vie sainte et de sanctifier les autres. »
Ce martyre est reconnu au cœur de l’année commémorant son martyre (1957-2017). Une commémoration interdite par les communistes jusqu’au changement de régime.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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