Cardinal Jean-Louis Tauran © L'Osservatore Romano

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Dialogue interreligieux : le card. Ayuso Guixot rend hommage au card. Tauran

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« Identité, altérité et sincérité »

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« Identité, altérité et sincérité », telles sont les trois caractéristiques du dialogue interreligieux promu par le cardinal français Jean-Louis Tauran (1943-2018) pendant les onze années au cours desquelles il a dirigé le Conseil pontifical qui traite de cette question délicate. Son successeur à la tête du dicastère, le cardinal Miguel Ángel Ayuso Guixot, l’a rappelé lors d’une conférence tenue jeudi 16 janvier 2020 à l’Université catholique du Sacré-Cœur de Milan, indique L’Osservatore Romano.

Soulignant « l’immensité de l’engagement et des responsabilités qui caractérisaient le service ecclésial » du cardinal Tauran, le cardinal Ayuso Guixot a salué aussi « la sagacité, la préparation » et « la fine diplomatie » de son prédécesseur.

« Collaborateur précieux et estimé de tous » les évêques de Rome, le cardinal Tauran « a profondément marqué la vie de l’Église universelle », a expliqué le cardinal espagnol, citant les paroles du pape François, qui le 12 juillet 2018 a participé à toute la messe de funérailles, « en restant près du cercueil pendant toute la durée du rite ». Et « ce n’est pas un fait habituel », a noté le card. Ayuso Guixot.

Le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a évoqué le dernier voyage du cardinal Tauran à Riyad, en Arabie Saoudite, en avril 2018. C’était « un voyage un peu particulier, a-t-il expliqué, au berceau de l’islam », que le cardinal Tauran, déjà malade, « souhaitait vivement faire »: « Il était en effet toujours convaincu que de bonnes relations entre chrétiens et musulmans pouvaient apporter une contribution irremplaçable à la paix dans le monde, affirmant que la véritable menace n’était pas le choc des civilisations, auquel il ne croyait pas, mais plutôt le choc de l’ignorance et du radicalisme. »

Et l’actuel président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a confirmé sa ferme conviction que « les religions ne sont pas le problème, mais font partie de la solution: nous sommes donc ‘condamnés’ au dialogue interreligieux ».

La preuve en est le voyage apostolique aux Émirats arabes unis en février dernier, au cours duquel le pape François et le grand imam d’Al-Azhar ont signé le « Document sur la fraternité humaine », également connu sous le nom de Déclaration d’Abou Dhabi. À cet égard, le cardinal Ayuso Guixot s’est dit être « certain que Son Éminence l’aurait approuvé et aurait été ravi ». Parce que, a-t-il conclu, « le dialogue interreligieux ne peut être compris que s’il fait partie du chemin de longue date des relations interreligieuses de l’Église catholique. Un voyage que le cardinal Tauran a poursuivi avec une grande disponibilité et intelligence, et dans la fidélité aux exigences de vérité et de charité de l’Évangile. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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