Signature de la Déclaration des trois religions monothéistes sur la fin de vie ©Vatican News

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Déclaration interreligieuse sur la fin de vie : une initiative historique qui "aime la vie"

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Présentation de Mgr Paglia

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Une Déclaration « historique » qui « aime la vie » : c’est par ces termes que Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie, a salué la Déclaration sur la fin de vie signée par des représentants juifs, chrétiens et musulmans, le 28 octobre 2019 au Vatican.
Lors d’une présentation de l’événement, l’archevêque a fait observer qu’il s’agissait de la « première fois » que les trois religions abrahamiques signaient « ensemble une déclaration en défense de la vie, une déclaration qui aime la vie jusqu’à son passage final, qui est la mort » : « cela n’était jamais arrivé ».
Au côté du rabbin Avraham Steinberg, co-président du Conseil national israélien de bioéthique, et de Marsudi Syuhud, président du comité exécutif de Nahdlatul Ulama, organisation musulmane indonésienne de plus de 50 millions de membres, Mgr Paglia a placé cet événement dans le sillage de la Déclaration d’Abou Dhabi sur la fraternité humaine. Il a fallu une année et demie de travail, « d’échanges et de rencontres » et de « dialogue commun », a-t-il précisé.
« Le pape a été très heureux de ce document, a confié Mgr Paglia, parce que le chemin de la fraternité universelle faisait un autre pas, et il nous a dit de continuer. Nous sommes des pèlerins vers une rencontre fraternelle de tous les peuples et de tous les croyants. Le pape m’avait déjà dit au début, quand il m’a confié la mission de rédiger conjointement ce texte, qu’il y avait un grand besoin de gestes fraternels pour aider le monde à être moins divisé et plus solidaire. »
La Déclaration rejette toute forme d’euthanasie et de suicide assisté comme « des actes en totale contradiction avec la valeur de la vie humaine », « des actions mauvaises aussi bien du point de vue moral que religieux », qui « devraient être interdits sans exception ». Dans certains pays, a constaté Mgr Paglia devant la presse, le terme euthanasie est synonyme de “mort douce” et non pas d’“homicide” : « c’est une amère trahison de cet amour qui veut toujours faire vivre – et faire vivre bien – et non pas éliminer celui qu’on aime ».
L’urgence aujourd’hui, a-t-il ajouté, est de « promouvoir par tous les moyens les soins palliatifs » qui « font retrouver à la médecine sa mission de soigner sans jamais abandonner et qui font retrouver à la culture la passion pour coexister et non pas écarter celui qui n’y arrive pas ».
Le président de l’Académie pour la vie a fait état de contacts « amicaux » en Afrique, à Houston aux Etats-Unis, au Brésil, au Congo, en Inde, en Argentine, y compris avec bouddhistes et hindouistes, sur ce Document : « J’ai parlé de notre initiative et ils attendent que nous leur montrions le document, pour pouvoir l’étudier et éventuellement le signer. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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