Dicastère pour la communication © Vatican Media

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Communication : il faut "se laisser blesser" par la réalité, estime Andrea Tornielli

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Editorial après la rencontre du pape avec les employés du Dicastère

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« Se laisser blesser par les drames, par les histoires des personnes, en sachant communiquer la beauté, la vérité, l’espérance. » C’est la mission que le pape François confie aux communicants du Saint-Siège. Le directeur éditorial du Dicastère pour la communication Andrea Tornielli revient sur sa rencontre avec les employés – journalistes, techniciens, personnel administratif – du dicastère, le 23 septembre 2019.
Mettant de côté son discours préparé, le pape a parlé spontanément, invitant les communicants à être « témoins », souligne Andrea Tornielli. Il a donné en exemple le témoignage des martyrs, ceux qui « ont toujours fait prévaloir l’amour des ennemis ». « Voilà ce qu’un chrétien ne peut jamais oublier quand il communique en cherchant à témoigner de la communion, et non de la division ; de l’amour qui unit, et non de la haine qui divise ; de la nature de l’Eglise et non de sa réduction à une structure guidée par des logiques purement humaines, politiques ».
L’invitation du pape, écrit le directeur éditorial, « touche le cœur de notre travail » : il n’a pas dispensé de « conseils techniques », « il ne nous a pas dit non plus… si nous devions faire plus ou moins de vidéos, d’interviews, ou d’analyses » mais il « nous a rappelé à l’essentiel : la communication des médias du Saint-Siège, la communication pour un chrétien, est témoignage. Et pour témoigner il faut d’abord vivre, et s’impliquer, c’est-à-dire se laisse blesser par la réalité qui se rencontre et se raconte ».
Pour Andrea Tornielli, les paroles du pape François sont « une boussole pour naviguer dans la mer médiatique encombrée et dans la jungle des réseaux sociaux, caractérisés par des exemples quotidiens de contre-témoignage évangélique de la part de celui qui réduit la foi à de la politique, qui représente la vie de l’Eglise – Corps du Christ – comme une guerre entre factions, qui réduit le magistère à des slogans ou utilise un langage de division, de moquerie ».
Le pape, conclut-il, « nous demande de ne pas suivre le succès lié aux clics et aux “like” pour offrir au contraire un témoignage qui à travers notre travail artisanal quotidien de communicant crée des liens et des relations, et surtout fasse étinceler des brèches de beauté, de vérité et d’espérance en celui qui nous écoute et qui nous lit ».

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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