La casquette du marin Edwin Restrepo dans le bureau du pape François, Twitter @armadacolombia

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Colombie: lettre "fraternelle" du pape à un soldat blessé par une mine

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« Merci de votre amour pour votre patrie »

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Le pape François remercie le fusilier marin colombien Edwin Restrepo dans une lettre en date du 16 octobre 2017, rendue publique le 9 novembre par Mgr Fabio Suescún Mutis, évêque aux armées de Colombie, organisateur du voyage pontifical.
Il y a 14 ans, Edwin Restrepo a perdu la vue, ses jambes et son bras droit dans l’explosion d’une mine. Le jour de son départ pour Villavincencio, à l’aéroport de Catam, le pape a béni le jeune militaire et Edwin Restrepo lui a tendu sa casquette militaire.
“Mgr Fabio Suescún est venu et il m’a dit: “Edwin, Sa Sainteté t’a écrit une lettre de sa main”. Mon cœur s’est mis à battre, je ne savais pas quoi dire”, a-t-il confié à Blu Radio.
« Quand l’évêque aux armées est allé voir le pape à Rome pour remercier Sa Sainteté d’être venu en Colombie, a-t-il ajouté, celui-ci avait la lettre sur son bureau et il lui a dit : ‘Porte-la, s’il te plaît, au soldat qui, en Colombie, m’a donné sa casquette’. »
Dans la lettre, publiée par la Conférence épiscopale colombienne (CEC), le Pape remercie le jeune marin professionnel et il l’assure de sa prière tous ceux qui risquent et ont risqué la vie pour la paix de leur pays et pour leur peuple.
Le pape écrit : « Cher Frère, Je ne connaissais pas votre nom mais je n’ai pas oublié le geste spontané que vous avez eu le 10 septembre passé à l’aéroport de Catam, avant mon départ vers Villavicencio. Ce geste m’a touché le cœur, et je n’ai pas remis votre casquette militaire à mon assistant, comme je le fais avec les choses que l’on me donne, mais j’ai voulu la porter sur moi, comme un souvenir et un symbole de l’amour pour la patrie.»
Le pape ajoute : « Cette casquette de soldat m’a accompagné pendant le voyage. J’ai souvent pensé à vous et à tant de vos compagnons blessés pour avoir lutte en faveur de leur peuple. Je n’ai pas pu m’en séparer et je l’ai placée (avec la photo et la nouvelle publiée par L’Osservatore Romano) à côté de l’image de la Vierge, sur le petit autel que j’ai dans mon bureau et devant lequel je prie souvent. Ainsi, à chaque fois que je prie là), je le fais pour vous, pour vos compagnons tombés et blessés, et pour la Colombie. »
« Par l’intermédiaire de l’évêque, Fabio Suescún Mutis, je vous envoie, en souvenir, ces photos, ajoute le pape. Et une fois de plus je vous dis : Merci ! Merci  de votre geste, merci de votre amour pour votre patrie. Et, s’il vous plaît, je vous demande de ne pas oublier de prier pour moi. Que Jésus vous bénisse et que la Vierge Sainte vous protège. Fraternellement. Francisco. »
Avant d’écouter la lecture de la lettre, Edwin Restrepo a confié qu’il avait demandé au pape de prier pour chacun des soldats et pour les policiers de Colombie : « Faire la guerre n’est pas facile. Et faire la paix est encore plus difficile. Nous sommes dans un processus de réconciliation. »
En plus de la lettre, Restrepo a donc reçu des photos où l’on voit que le pape tient sa casquette et le bureau du pape.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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