Le pape François reçu par le roi Abdallah de Jordanie, à Amman, mai 2014, PCID

Le pape François reçu par le roi Abdallah de Jordanie, en présence du prince Ghazi, à Amman, mai 2014, PCID

Catholiques et musulmans: «La liberté de conscience et de religion, au sommet des droits de l'homme»

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Déclaration finale d’un séminaire aux États-Unis

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« Le christianisme et l’islam ont des ressources morales, intellectuelles et spirituelles qui peuvent contribuer au développement humain intégral des individus et des communautés », affirme une déclaration finale des participants du quatrième Forum entre catholiques et musulmans, sur le thème: « Développement humain intégral: Croître dans la dignité. Perspectives catholiques et musulmanes ». Il a eu lieu du 6 au 8 novembre 2017 aux États-Unis,à Berkeley, au collège musulman Zaytuna. Le Vatican publie la déclaration, en anglais, ce 10 novembre.
Le Forum catholique-musulman a été créé en 2008 par le Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, et les signataires de la « Lettre ouverte » au pape Benoît XVI et aux autres chefs chrétiens. Le séminaire était placé sous le patronage du prince Ghazi bin Muhammad de Jordanie, et du cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
La délégation musulmane était conduite par Shaykh Hamza Youssouf, président du Collège Zaytuna, et la délégation chrétienne par Miguel Ángel Ayuso Guixot, M.C.C.J., secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, au nom du cardinal Tauran.
« Dieu a conféré à chaque être humain une dignité inaliénable dont découlent les droits humains fondamentaux, ainsi que l’obligation des gouvernements de les protéger », lit-on dans la déclaration finale du forum.
En affirmant « l’égale dignité et la valeur de toutes les personnes indépendamment de leur race, sexe, religion ou statut social », les participants ont condamné « catégoriquement toute tentative de stéréotyper un peuple ou de lui attribuer une culpabilité collective pour les actions d’individus parmi eux ».
« La liberté de conscience et de religion réside au sommet de l’édifice des droits de l’homme, affirme la déclaration. Par conséquent, notre devoir collectif exige que nous respections, préservions et promouvions de tels droits. »
Les participants soulignent « que l’insécurité, les conflits et la prolifération des armements constituent de graves obstacles à la réalisation de la volonté de Dieu pour l’humanité, à son bien-être et à la croissance de la paix et de la sécurité ».
« C’est pourquoi, écrivent-ils, nous considérons qu’il est de notre devoir moral de dénoncer les guerres et le commerce des armes qui les facilitent, et d’utiliser plutôt les ressources de l’humanité pour notre épanouissement personnel et collectif. »
« En tant que croyants, notent les participants, nous sommes appelés à faire tout ce qui est en notre pouvoir pour faire face à tout ce qui entrave le développement intégral de l’humanité, y compris toute interprétation ou compréhension erronées de nos textes et traditions sacrés respectifs. »
Après la lettre ouverte de 138 « sages de l’Islam », intitulée « Une parole commune » (11 octobre 2007), affirmant que « l’islam n’est pas contre les chrétiens » – et la réponse de Benoît XVI (29 novembre 2007), une délégation de cinq des signataires avait rencontré au Vatican, dès mars 2008, cinq membres du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.
Les délégations ont alors annoncé la constitution de ce Forum avec pour objectif de « développer davantage le dialogue entre musulmans et catholiques ».
Le premier séminaire du Forum a eu lieu à Rome du 4 au 6 novembre 2008, sur le thème: « Amour de Dieu, amour du prochain », avec des thèmes annexes: « Fondements théologiques et spirituels », et « Dignité humaine et respect réciproque ». Les participants ont été reçus par Benoît XVI.
Leur document final affirmait notamment l’égalité homme-femme, la liberté religieuse, un système financier éthique, le refus de toute violence ou terrorisme au nom de la religion.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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