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Castel Gandolfo : des Villas pontificales ouvertes à tous, "un grand cadeau" du pape (2)

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Entretien avec le directeur dans L’Osservatore Romano

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Les Villas pontificales à Castel Gandolfo accueillent aujourd’hui 110 000 visiteurs par an : en les ouvrant au public en 2014, le pape François « a voulu faire un grand cadeau, affirme Osvaldo Gianoli, directeur des Villas : un bien si précieux du Saint-Siège a été mis à la disposition de tout le monde ».
L’Osservatore Romano en italien du 31 août 2018 publie une grande interview d’Osvaldo Gianoli qui retrace l’histoire du domaine et explique les changements qui y ont eu lieu avec l’arrivée du pape François.
« Nous devons nous rappeler que le pape François ne part pas en vacances, alors il ne vient pas à Castello, dit Osvaldo Gianoli. C’est pourquoi il a décidé d’ouvrir les villas à tous. Il a donc voulu faire un grand cadeau, non seulement aux employés, mais à tous. Ceci est la nouveauté. »
Visiter les Villas
« La première visite a eu lieu le 8 mai 2014, se souvient le directeur. Nous avons commencé avec environ 10 600 visiteurs la première année. Au début, vous ne pouviez accéder qu’aux jardins, accompagnés d’un guide et avec la réservation requise. »
En octobre 2015, a été également ouverte « la galerie des portraits des papes, où une exposition sur les papes du XVIe siècle à nos jours a été créée ». « À cette occasion, explique Osvaldo Gianoli, a été offerte la possibilité de visiter les Villas avec un véhicule écologique, un minibus à gaz qui fait un trajet de quatre à cinq kilomètres afin de montrer les jardins italiens, la partie rurale et la ferme. » En 2015, la fréquentation est passée à environ 28 400 personnes.
En 2016, poursuit le directeur, « nous avons également ouvert l’appartement pontifical … Nous sommes donc passé à environ 67 000 visiteurs. L’année dernière, nous avons clôturé avec environ 110 000 visiteurs ».
« Les Villas sont ouvertes tous les jours, du lundi au vendredi, de 9h30 à 13h30 et le samedi de 9h30 à 16h30, précise-t-il. Depuis cette année, nous avons également ouvert le dimanche, de 9h30 à 15h30, mais seulement en avril, mai, juin, septembre et octobre. »
Les jardins des Villas
Les jardins des Villas couvrent cinquante-cinq hectares de terres, explique Osvaldo Gianoli : « Ils sont donc plus grands que la surface de la cité du Vatican. » « Parcourir les jardins, affirme-t-il, c’est comme tourner les pages de l’histoire, car chaque coin parle de son temps. Nous devons remercier le Saint-Siège d’avoir cette sensibilité culturelle, ce sens de la beauté que ces lieux ont porté au fil du temps et qui est arrivée à ce jour. »
C’est le pape Pie XI qui – après la conclusion des accords du Latran en 1929 – fait restructurer les jardins italiens, existants déjà en partie. Certains chênes et oliviers qui y sont plantés ont « entre six et sept cents ans », dit le directeur qui ajoute : « Les jardins italiens ont été réalisés avec une technique particulière, utilisant l’art topiaire. Des figures géométriques ont été créées, du clair-obscur, mais l’attention a été portée avant tout sur l’indice de symétrie… Il suffit de penser au jardin de magnolia, qui peut être fermé et rouvert comme un livre, car le mobilier urbain a également été réalisé de manière symétrique. »
Les produits de la ferme, pour le Vatican et pour les nécessiteux
La ferme des Villas a aussi été voulue par le pape Pie XI : « sa création se justifie avec le temps : c’était la période de l’autarcie, de l’indépendance économique », explique le directeur. « Bien que la ferme ne puisse pas satisfaire les besoins de l’État, c’était le symbole de l’autonomie. La production a toujours visé la sphère institutionnelle, réservée à la consommation du pape et des autorités de l’État. Il est basé sur la chaîne d’approvisionnement en lait. En fait, il y a environ quatre-vingt-dix vaches et volailles, puis au moins huit cents poules, poulets de chair et pintades, et une trentaine de lapins. Nous avons aussi la production du miel : l’an dernier, nous avons collecté environ quatre cents kilos. Ensuite, il y a la partie agricole, y compris les oliviers pour la production de l’huile. »
Les produits de la ferme sont vendus à l’entrepôt d’Annona au Vatican et dans un petit magasin de Castello. « Chaque matin, explique le directeur, une camionnette part des villas et apporte les produits au Vatican. C’est une ferme traditionnelle respectueuse de l’environnement. Nous utilisons les produits … comme le cuivre, la chaux, le fumier de nos vaches pour fertiliser le jardin. Nous travaillons dur sur l’utilisation de nouvelles technologies, telles que les engrais organiques. »
Les produits agricoles sont également destinés aux nécessiteux : « Nous essayons de soutenir ceux qui en ont besoin, dit Osvaldo Gianoli. Nous le faisons à travers les clarisses du monastère situé à l’intérieur des villas et avec Caritas, auquel nous donnons du lait, de l’huile et d’autres produits. De notre côté, nous faisons particulièrement attention à ne rien jeter. »

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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