Conférence de presse dans l'avion © L'Osservatore Romano

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Arménie:  "Je souhaite à ce peuple la justice et la paix"

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Conférence de presse sur le vol Erevan-Rome (1)

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« L’image » des Arméniens, « ‘l’arménité’ », l’Arménie et l’Azerbaïdjan: autant de thèmes abordés avec la presse par le pape François sur le vol Erevan-Rome, dimanche, 26 juin 2016.
« Je souhaite à ce peuple la justice et la paix, a dit le pape aux Arméniens. Et je prie pour cela, parce que c’est un peuple courageux. »
Les deux premières questions de la conférence de presse dirigée par le père Federico Lombardi S.J., directeur de la salle de presse du Saint-Siège, ont été posées par des journalistes arméniens.
« Je prie » pour que le peuple arménien « trouve la justice et la paix », a répété à deux reprises le pape. Tel est son « message » pour l’avenir de l’Arménie.
Plusieurs personnes, selon le pape, « travaillent dans ce sens ».
« J’ai aussi été très content, a-t-il dit, la semaine dernière, quand j’ai vu une photo du président Poutine avec les deux présidents arménien et azéri : au moins ils se parlent. Et aussi avec la Turquie : le président de la République [arménienne], dans son discours d’accueil, a parlé clairement ; il a eu le courage de dire : « Mettons-nous d’accord, pardonnons-nous et regardons vers l’avenir ». C’est beaucoup de courage ! »
« L’image du peuple arménien » que garde le pape est comparable à « une vie de pierre et une tendresse de mère ». Le peuple « a porté des croix, mais des croix de pierre, a expliqué le pape, – on en voit aussi [les croix de pierre caractéristiques appelées khachkar] – mais il n’a pas perdu sa tendresse, son art, sa musique, ces « quatrièmes tons » si difficile à comprendre et avec un grand génie… »
Les Arméniens ont « beaucoup souffert », a affirmé le pape, et c’est « seulement la foi » qui a « maintenu » le peuple « debout ».
« Parce que le fait qu’il ait été la première nation chrétienne, cela ne suffit pas, a dit le pape, il a été la première nation chrétienne parce que le Seigneur l’a béni, parce qu’il a eu des saints, il a eu des évêques saints, martyrs… Et c’est pour cela que s’est formée, à travers sa résistance, cette « peau de pierre » – disons-le comme cela – mais il n’a pas perdu la tendresse de son cœur de mère ; et l’Arménie est aussi mère. »
Le pape François a réaffirmé qu’il avait eu « beaucoup de contact avec les Arméniens » en Argentine. «  J’allais souvent chez eux à la messe, a-t-il expliqué, beaucoup d’amis arméniens ; … je suis très ami, très ami de l’archevêque Kissag Mouradian, de l’Église apostolique, et de Boghossian, l’archevêque catholique. Mais entre vous, ce qui est plus important que l’appartenance à l’Église apostolique ou à l’Église catholique, c’est ‘l’arménité’ et cela, je l’ai compris à cette époque. »
En ce qui concerne les relations difficiles avec l’Azerbaïdjan où le pape ira au mois de septembre, le pape a déclaré qu’il parlerait « aux Azéris de la vérité, de ce que j’ai vu, de ce que je sens ». « Et je les encouragerai, eux aussi, a-t-il ajouté. J’ai rencontré le président azéri et j’ai parlé avec lui. Et je dirai aussi que ne pas faire la paix pour un petit bout de terre – parce qu’il ne s’agit pas de grand-chose – signifie quelque chose d’obscur… Mais je le dis à tous, ceci : aux Arméniens et aux Azéris. Peut-être ne se mettent-ils pas d’accord sur les modalités de cette paix, et il faut y travailler. Mais je ne sais pas quoi dire de plus. Je dirai ce qui me viendra dans le cœur à ce moment, mais toujours en positif, en cherchant à trouver des solutions que l’on puisse parcourir, qui fassent avancer. »
Avec une traduction de  Constance Roques

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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