CITE DU VATICAN, Vendredi 26 septembre 2003 (ZENIT.org) – Le procès de béatification du pape Luciani, Jean-Paul Ier, « le pape des simples » s’ouvrira le 23 novembre prochain : Rome a donné son feu vert et des experts ont été nommés pour constituer les dossiers et écouter une soixantaine de témoins.
C’est ce qu’annonce le postulateur de la cause, le P. Pasquale Liberatore, salésien, dans les colonnes du « Corriere della sera » (www.corriere.it, cf. ZF030924).
Le Salésien rappelle à ce propos les traits de « sainteté » soulignés par l’opinion publique et par les biographes : humilité, simplicité, sourire. Toute sa vie, dit le postulateur, « est un témoignage lumineux de ces trois composantes en harmonie entre elles », alimentée par une « robuste vie intérieure ».
Il reste pour tous « le pape du sourire ». Le P. Liberatore y voit « une expression de l’espérance qui est une vertu théologale ». N’a-t-il pas dit lui-même : « L’espérance est le sourire de la vie chrétienne » ?
La session d’ouverture de la cause de béatification d Jean-Paul Ier se tiendra le 23 novembre, en la fête du Christ Roi, en la cathédrale de Belluno, son diocèse d’origine.
L’évêque de Belluno, Mgr Vincenzo Savio a en effet confié la cause au salésien. La compétence est en effet passée de Rome, où Jean-Paul Ier est mort, à son diocèse d’origine, Belluno où il a vécu pendant 46 ans.
Mais trois « procès » seront nécessaires : à Vittorio Veneto où Mgr Luciani a été évêque pendant 11 ans (1958-1969) ; à Venise, où il fut patriarche (1969-1978) ; et à Rome où il fut pape pendant 33 jours (26 août-28 septembre 1978).
Deux groupes d’experts ont été nommés. Le premier est formé de deux « censeurs théologiens » qui devront se prononcer sur les écrits édités, sur la base de « l’opera omnia » en 9 volumes. Leurs relations sont déjà prêtes.
Le second est formé d’une commission d’historiens qui devront examiner les écrits inédits (surtout des lettres) et recueillir, en consultant les différentes archives, tous les documents qui peuvent avoir un rapport avec la vie du « serviteur de Dieu ». Leur travail n’est pas encore achevé. Il suppose aussi la consultation des archives du Vatican.
Le postulateur doit ensuite rédiger une biographie du pape Luciani et il précise que le chapitre de sa mort devra être traité avec le sérieux voulu » en tenant en particulier compte des rumeurs – toujours démenties – d’une mort suspecte. Mais « la lumière a déjà été faite par les biographes les plus sérieux » précise le P. Liberatore qui rappelle que le but de ce « procès » est de mettre en lumière « la sainteté » de la vie, et donc l’héroïcité des vertus : « tout le reste est relatif ».
Rappelons que demain, le pape Jean-Paul II présidera au Vatican une messe en mémoire de ses prédécesseur Paul VI et Jean-Paul Ier (cf. ZF030923).