Le pape a en effet reçu ce matin au Vatican les participants du congrès organisé sur ce thème par le conseil pontifical pour la pastorale des migrants.
« L’Eglise continue à chercher de répondre aux signes des temps » et c’est pourquoi le conseil pontifical prépare, annonce le pape, « une instruction qui indiquera les besoins spirituels et pastoraux des migrants et des réfugiés et présentera le phénomène de la migration comme un chemin pour favoriser le dialogue et la paix dans le monde et l’annonce de l’Evangile ».
« J’espère que ce document, explique le pape, répondra à ces exigences comme à la nécessité de développer un programme pastoral ouvert aux nouveaux enjeux, attentif aux devoirs des agents pastoraux et à leur parfaite collaboration avec la hiérarchie locale ».
Jean-Paul II demande que les Etats adhèrent aux traités internationaux et les respectent, en particulier la dernière convention pour la protection des droits des travailleurs immigrés et de leurs familles, qui est entrée en vigueur le 1er juillet dernier.
Le pape en appelle à la responsabilité des sociétés civiles et de tout chrétien pour la reconnaissance des droits des immigrés et le respect de leur dignité. Ils sont au nombre de 175 millions dans le monde et les réfugiés au nombre de 40 millions.
Le pape invite à promouvoir « le bien être de tant d’hommes et de femmes qui pour diverses raisons ne vivent plus dans leurs patries », ce qui « représente un vaste domaine pour la nouvelle évangélisation à laquelle toute l’Eglise est appelée », et à reconnaître « la mobilité – volontaire ou involontaire – de tant de familles aujourd’hui ».
Jean-Paul II insiste enfin sur le dialogue œcuménique et interreligieux. « Il faut, dit-il, prêter une attention toute particulière à l’aspect œcuménique du problème des migrations, à propos des chrétiens qui ne sont pas en pleine communion avec l’Eglise catholique, mais aussi à la
dimension interreligieuse et spécialement aux relations avec les musulmans ».