Jubilé des sans-abri, capture CTV

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Ce dont il faut se préoccuper, plus que des horoscopes

« Il faut s’inquiéter, lorsque la conscience est anesthésiée »

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« Il faut s’inquiéter, lorsque la conscience est anesthésiée et ne prête plus attention au frère qui souffre à côté de nous », déclare le pape. Voilà, dit-il, ce dont il faut se préoccuper plus que des « horoscopes ».
Le pape François a présidé la messe du Jubilé des sans-abri, en la basilique Saint-Pierre de Rome, ce dimanche 13 novembre 2016, jour de la fermeture des portes saintes dans le monde, sauf à Saint-Pierre, justement, en présence de milliers de personnes sans-abri ou en grande précarité du pèlerinage Fratello 2016.
Et comme en écho à la demande d’Etienne Villemain lors de l’audience de vendredi, 11 novembre, d’une Journée mondiale des pauvres, le pape François a ajouté: « Je voudrais qu’aujourd’hui ce soit la «journée des pauvres» ».
Le pape a dénoncé ce qu’il appelle « la contradiction tragique de nos temps » : « plus augmentent le progrès et les possibilités, ce qui est un bien, plus il y a de gens qui ne peuvent pas y accéder ». Il y a voit « une grande injustice qui doit nous préoccuper, beaucoup plus que de savoir quand et comment il y aura la fin du monde ».
« En effet, on ne peut pas rester tranquille chez soi tandis que Lazare se trouve à la porte ; il n’y a pas de paix chez celui qui vit bien, lorsque manque la justice dans la maison de tout le monde », a martelé le pape, non sans évoquer implicitement l’association Lazare, à l’origine de Fratello 2016.
Le pape François a souligné la place de la personne humaine dans la création et dans le dessein de Dieu: « La personne humaine, placée par Dieu au sommet de la création, est souvent rejetée, car on préfère les choses qui passent. Et cela est inacceptable, parce que l’homme est le bien le plus précieux aux yeux de Dieu. »
« Et c’est grave qu’on s’habitue à ce rejet, a ajouté le pape ; il faut s’inquiéter, lorsque la conscience est anesthésiée et ne prête plus attention au frère qui souffre à côté de nous ou aux problèmes sérieux du monde, qui deviennent seulement des refrains entendus dans les revues de presse des journaux télévisés. »
Le pape a rappelé la tradition romaine du diacre et martyr saint Laurent : « Avant de subir un atroce martyre par amour pour le Seigneur, il a distribué les biens de la communauté aux pauvres, qu’il a qualifiés de vrais trésors de l’Église. Que le Seigneur nous accorde de regarder sans peur ce qui compte, de diriger notre cœur vers lui et vers nos vrais trésors. »
 

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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