Jubilé des adolescents, confessions place Saint-Pierre, 23 avril 2016 - JUBILÉ DE LA MISÉRICORDE

Jubilé des adolescents, confessions place Saint-Pierre, 23 avril 2016 - JUBILÉ DE LA MISÉRICORDE

La confession du jubilé, mode d’emploi

Dix recommandations du pape François

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Les images du pape François venant à pied place Saint-Pierre pour entendre les confessions des jeunes de 13-16 ans, à l’occasion de leur jubilé de la miséricorde, samedi dernier, 23 avril, ont fait le tour du monde.
Le pape s’est rendu disponible de 11h30 à 12h45, pour 16 jeunes, garçons et filles, au milieu de 150 autres prêtres, assis sur de simples chaises en plastique, place Saint-Pierre, le long de la colonnade du Bernin.
Mais que recommande le pape à qui vient demander le sacrement de la réconciliation, et aux confesseurs?
Voici dix passages tirés de son livre « conversation » avec le journaliste italien Andrea Tornielli  : Le nom de Dieu est Miséricorde (Robert Laffont/Presses de la Renaissance).
1. Je m’entends dire aux confesseurs : Parlez, écoutez patiemment et dites surtout aux personnes que Dieu les aime bien. Et si le confesseur ne peut pas absoudre, qu’il explique pourquoi et qu’il donne quand même sa bénédiction, même si elle n’est pas accompagnée de l’absolution sacramentelle. L’amour de Dieu est aussi là pour celui qui n’est pas en mesure de recevoir le sacrement : cet homme, cette femme, ce jeune, cette jeune fille, aimés de Dieu, cherchés par Dieu, ont besoin d’une bénédiction.
2. Les apôtres et leurs successeurs – les évêques et les prêtres qui sont leurs collaborateurs – deviennent des instruments de la miséricorde de Dieu. Ils agissent in persona Christi. C’est vraiment très beau.
3. Se confesser à un prêtre c’est une façon de mettre sa vie entre les mains et dans le cœur de quelqu’un d’autre qui agit alors au nom de Jésus et à sa place. C’est une façon d’être concrets et authentiques : de se placer face à la réalité en regardant quelqu’un d’autre et non pas à un autre soi-même, reflété dans un miroir.
4. Je peux, certes, parler avec le Seigneur, lui demander directement pardon, l’implorer. Et le Seigneur me pardonne sur-le-champ. Mais il est important que, dans un confessionnal, je me place moi-même devant un prêtre qui représente Jésus, que je m’agenouille face à notre Mère l’Église, appelée à distribuer la miséricorde de Dieu. Il y a une objectivité dans le geste de s’agenouiller devant un prêtre qui, à ce moment-là, devient l’instrument par lequel la grâce me parvient et me guérit.
5. En tant que confesseur, y compris lorsque j’ai trouvé porte close, j’ai toujours cherché une fente, une fissure, pour ouvrir cette porte et arriver à accorder le pardon de la miséricorde.
6. Il est bon que celui qui se confesse ait honte de son péché : la honte est une grâce qu’il faut demander, un bon élément, positif, qui nous rend humbles.
7. Il y a aussi l’importance du geste. Rien que le fait d’aller vers le confessionnal montre bien qu’il y a un début de repentir, même s’il n’est pas conscient. Sans ce mouvement initial, la personne n’y serait pas allée. Le fait qu’elle s’y trouve peut manifester un désir de changement. Sa parole est importante parce qu’elle explicite son geste. Cela étant, le geste en soi reste important.
8. Quels conseils donnerais-je au pénitent pour qu’il fasse une bonne confession? Qu’il réfléchisse à la vérité de sa vie face à Dieu, à ce qu’il sent, à ce qu’il pense. Qu’il sache se regarder sincèrement lui-même et son péché. Qu’il se sente pécheur, qu’il se laisse surprendre, étonner par Dieu.
9. La miséricorde existe, mais si tu ne veux pas l’accueillir, si tu ne te reconnais pas pécheur, ça veut dire que tu ne veux pas en être l’objet, que tu n’en ressens pas le besoin.
10. Il y a beaucoup de personnes humbles qui avouent leurs rechutes. Ce qui est important dans la vie de chaque homme, de chaque femme, ce n’est pas de ne jamais chuter en chemin. Ce qui est important c’est de toujours se relever, de ne pas rester par terre, à se « lécher les blessures » (1). Le Seigneur de la Miséricorde qui me pardonne toujours, m’offre ainsi la possibilité de toujours recommencer.
NOTE
(1) Allusion à la parabole du riche et du pauvre Lazare dont les chiens léchaient les plaies (Luc 16, 19–31).
 
Source: Lexicon Canonicum

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Rédaction

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